Se frotter la peau au cours des ablutions est un acte recommandé et non obligatoire

19-7-2017 | IslamWeb

Question:

Assalamu 'aleykum,J’ai lu une parole du Cheikh Mohamed Ibn Mohamed el-Moukhtar Ibn Mohamed al Chanquiti dans son explication de Zad al Moustaqni au sujet de l’ablution stipulant que le frottement qu’il ne voit pas (lui, c’est son avis) comme obligatoire dans le Ghousl ni dans le Wudhu, le devient même dans les autres écoles lorsque c’est le seul moyen de faire en sorte que l’eau recouvre tout le corps comme lorsqu’il y a peu d’eau. Cela veut dire que celui qui fait ses ablutions avec un mudd devra forcément faire al dalk, car avec un mudd, la seule façon pour que l’eau atteigne tous les membres est le frottement. Est-ce bien ça ?

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Votre allégation selon laquelle la personne qui fait ses ablutions avec un mudd d’eau (unité de volume désignant une poignée) est incapable de faire en sorte que l'eau atteigne les membres de son corps sans les frotter n'est pas correcte. Quoi qu'il en soit, notre avis, qui est celui de la majorité des savants, est qu'il est recommandé de se frotter la peau, mais pas obligatoire. Ainsi, lorsqu'il est possible que l'eau atteigne les membres du corps devant être lavés sans les frotter, alors il n'est pas obligatoire de les frotter, et cela, que la personne fasse ses ablutions avec un mudd, moins d'un mudd ou plus d'un mudd. C'est ce qu'affirma le cheikh al-Chanqîtî dans son explication du livre intitulé al-Zâd en disant : « Les savants eurent deux avis à ce sujet dont le premier se base sur le cas où il est possible à l'eau d'atteindre la partie externe du corps sans le frotter.
Quant au deuxième avis, il se base sur le cas où il est impossible à l'eau d'atteindre la partie externe du corps sans le frotter comme dans le cas où il y a très peu d'eau. Dans cette situation, tous les savants rendent le frottement obligatoire, car la majorité des savants est d'avis qu'il s'agit là d'une exception sans laquelle l'obligation ne peut être remplie. Or, ce qui est nécessaire pour qu'une obligation soit remplie est lui-même obligatoire. »
Enfin, le Prophète () faisait certes ses ablutions avec un Mudd et faisait le Ghusl avec un Sâ' (quatre Mudds). Par conséquent, cela démontre bien que cette quantité d'eau était suffisante pour parfaire ses ablutions.

Et Allah sait mieux.

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