L'interdiction pour la femme de dire à son mari: « Tu m'es interdit comme mon père et mon frère »

8-6-2014 | IslamWeb

Question:

Veuillez me répondre à cette question car je suis confus. Quelle est la sentence légale dans les cas suivants :
Le premier cas : une femme qui dit à son mari: « Tu m'es interdit comme mon frère et mon père» ou « Je te suis interdite ». Cette femme a-t-elle commis un péché ? Le contrat de mariage est-il toujours valide ? Comment expier ce péché ?
Le deuxième cas : une femme qui a l'intention de dire de telles paroles sans les prononcer Le troisième cas : une femme qui pense toujours à ces paroles sans les prononcer ni les mettre à exécution

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

 

Les paroles prononcées par cette femme n'ont aucune incidence sur la continuité du mariage car c'est l'homme qui détient le pouvoir de prononcer le divorce et pas la femme. Si l'intention de la femme en prononçant ces paroles est de faire un serment, elle commet un péché car elle a juré par autre qu'Allah, exalté soit-Il. Le Prophète () a dit :

 

«Que celui qui jure le fasse par Allah ou se taise»   (Boukhari et Mouslim)

 

Si son intention n'était pas de jurer mais qu'elle a juste prononcé ces paroles, elle a commis un acte pour lequel elle doit être réprimandée. Khalîl ibn Is-hâq le Malékite, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit : « Celui qui dit à son épouse: 'Ma mère ou ma sœur' est un faible d'esprit et un frivole. Ces paroles sont soit détestables soit interdites, selon les avis »

 

C'est la preuve qu'il est interdit à la femme, tout comme à l'homme, de dire à son conjoint: Tu es mon frère ou comme mon frère, ou d'autres répliques du même genre.

 

Quant au fait de penser à ces paroles, cela ne constitue pas un péché ; mais il incombe au musulman de ne penser que de ce qui est utile pour lui dans ce bas-monde ou dans l'au-delà.

 

Et Allah sait mieux.

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