Un péché provoquant une rupture familiale

14-12-2017 | IslamWeb

Question:

Une jeune fille a commis un péché impardonnable. Son beau-père (le mari de sa mère) peut-il lui interdire de voir sa sœur ? La rupture des liens entre ces deux sœurs est-il illicite en Islam ?

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

 

Il n’y a pas de péché impardonnable. Tous les péchés sont pardonnables, même le polythéisme. Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) :

 

« Qui n’invoquent pas d’autre dieu avec Allah et ne tuent pas la vie qu’Allah a rendue sacrée, sauf à bon droit ; qui ne commettent pas de fornication - car quiconque fait cela encourra une punition, et le châtiment lui sera doublé, au Jour de la Résurrection, et il y demeurera éternellement couvert d’ignominie ; sauf celui qui se repent, croit et accomplit une bonne œuvre; ceux-là Allah changera leurs mauvaises actions en bonnes, et Allah est Pardonneur et Miséricordieux » (Coran 25/68-70).

 

Par ailleurs, interdire à une jeune fille de voir sa sœur dépend de l’intérêt réalisé. S’il s’agit de dissuader cette jeune fille pour l’empêcher de revenir à son péché, ou s’il s’agit de protéger la sœur et d’éviter qu’elle ne subisse l’influence de cette fille, alors cette rupture est permise. Mais s’il n’y a pas d’intérêt à interdire à la jeune fille de voir sa sœur, l’interdiction n’est pas permise car c’est une rupture des liens de sang.

 

 

Al-'Irâqi a expliqué que : « Lorsque le Prophète () a interdit aux musulmans de rompre leurs relations pendant plus de trois jours, il parlait de la rupture qui résulte de la colère et de l’obstination. Dans son ouvrage intitulé al-Rawdah, l’imam al-Nawawi, qu’Allah lui fasse miséricorde, explique que la rupture (dont il est question dans le hadith) est la rupture sans motif légal.

Mais s’il existe un motif légal, comme le fait que la personne avec qui on rompt les liens est perverse, ou le fait qu’on veuille réformer quelqu’un, dans ce cas la rupture n’est pas illicite. C’est ce qui explique l’attitude du Prophète (), lorsqu’il a rompu les liens avec Ka'b ibn Mâlik et ses deux compagnons et a interdit aux Compagnons de leur parler. C’est également ce qui explique la rupture entre certains prédécesseurs » (Ahâdîth-ul-Ahkâm).

 

 

Et Allah sait mieux.

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