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L’éthique du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) avec les enfants

L’éthique du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) avec les enfants

Anas, qu’Allah soit satisfait de lui, rapporta ce qui suit : « Lorsque le Prophète ( ) rencontrait des enfants, il les saluait » (Boukhari et Mouslim).
Aïcha, qu’Allah soit satisfait d’elle, rapporta ce qui suit : « On amenait souvent des nouveau-nés au Prophète ( ) pour qu’il invoque la bénédiction d’Allah en leur faveur. Un jour, on lui amena un enfant, il le prit dans ses bras et l’enfant urina sur ses vêtements. Il ( ) demanda alors qu’on lui apporte de l’eau et se contenta d’asperger la partie touchée par l’urine sans la laver » (Boukhari et Mouslim).
Le Prophète ( ) commençait quelquefois la prière avec l’intention de la prolonger, mais, en entendant les pleurs d’un enfant, il la raccourcissait, sachant que les cris de cet enfant pourraient gêner sa mère (Boukhari et Mouslim).
Abondantes sont les anecdotes qui démontrent l’affection et la tendresse que le Prophète ( ) éprouvait à l’égard des enfants. Ainsi laissa-t-il al-Hasan – ou al-Husayn – monter sur son noble dos, alors qu’il était en prosternation pendant la prière, et garda-t-il cette position jusqu’à ce que le petit descendît de lui-même. Lorsque le Prophète ( ) termina sa prière, les gens lui demandèrent : « Ô Messager d’Allah, tu as tellement allongé la prosternation au cours de la prière que nous avons cru qu’un mal s’était produit ou que tu recevais une révélation ». Le Prophète ( ) dit :
« Non, rien de cela. Mais, mon fils est monté sur mon dos pendant que je me prosternais et je n’ai pas voulu le presser de descendre » (al-Nasâ’î et Ahmed).
Le Prophète ( ) avait l’habitude de placer Usâma ibn Zayd, qu’Allah soit satisfait de lui, sur l’une de ses cuisses et al-Hasan ibn ‘Alî sur l’autre, ensuite il les étreignait en disant : « Ô Allah, accorde-leur Ta miséricorde, car j’ai une grande affection pour eux. » (Boukhari).
Anas, qu’Allah soit satisfait de lui, dit : « Le Prophète ( ) jouait avec Zaynab, la fille de Umm Salama, qu’Allah soit satisfait d’elle, et la surnommait affectueusement : ‘Ô Zuwaynab, Ô Zuwaynab’ » [Al-Diyâ’ al-Maqdisî (al-Albânî : sahîh)]. (N.T : Zuwaynab est le diminutif de Zaynab).
De plus lors de la prière en commun, il arrivait que le Prophète ( ) portât sa petite-fille Umâma - dont la mère est sa fille de Zaynab - quand il se tenait debout, et qu’il la déposât quand il se prosternait.
Un jour, alors que le Prophète ( ) était sur son minbar, en train d’adresser un sermon aux musulmans, al-Hasan et al-Husayn arrivèrent, portant des tuniques rouges. Ils marchaient en trébuchant. Dès qu’il les vit, le Prophète ( ) descendit de son minbar, les porta dans ses bras et dit : « Allah, exalté soit-Il, dit en toute vérité : « Vos biens et vos enfants ne sont qu’une tentation » (Coran 64/15). Quand j’ai vu ces deux garçons marchant et trébuchant, je n’ai pas pu m’empêcher d’interrompre mon sermon et de les porter » [Abou Dawoud, al-Tirmidhî, al-Nasâ’î et Ibn Mâdja (al-Albânî : sahîh)].
Le Prophète ( ) a enjoint aux musulmans de prendre soin de la santé physique et psychologique des enfants, en se comportant avec eux avec bienfaisance et miséricorde, et en jouant avec eux et en remplissant leurs cœurs de joie.
Le Prophète ( ) portait un grand intérêt aux enfants, en prenant leurs sentiments et leur état d’âme en considération. Il les cajolait et les égayait, sans jamais montrer une mine rébarbative. Dès qu’il les voyait ( ), il les accueillait avec un sourire, mettant ainsi ses préceptes en pratique.
Ya`la ibn Murra, qu’Allah soit satisfait de lui, a rapporté ce qui suit : « Un jour, nous sortîmes avec le Prophète ( ) pour nous rendre à une invitation. Chemin faisant, le Prophète ( ) aperçut al-Husayn en train de jouer, accourut vers lui devant tout le monde, ouvrit ses bras, et laissa l’enfant passer tantôt par ici tantôt par-là, s’amusa avec lui et le fit rire. Il finit par l’attraper, posa une main sur son menton, l’autre sur sa tête. Puis, l’étreignant, il dit :
‘Al-Husayn et moi sommes très liés l’un à l’autre. Qu’Allah aime celui qui aime al-Husayn. Al-Hasan et al-Husayn sont tous deux des hommes de bien’ » [Boukhari, Ahmed, al-Tirmidhî et Ibn Mâdjah (Al-Albâni : hasan)].
Umm Khâlid bint Khâlid ibn Sa`îd, qu’Allah soit satisfait d’elle, rapporta ce qui suit : « Mon père et moi avons visité le Prophète ( ), il me donna une robe jaune et quand je la portai il me dit : ‘Sanah, Sanah’ – c’est-à-dire en langue abyssine : comme elle est belle, belle (cette robe) ! Je commençai à jouer avec le sceau de la prophétie sur son dos, alors mon père me gronda. Le Prophète ( ) lui dit : ‘Laisse-la’, puis, il dit à trois reprises : ‘Qu’Allah te permette de porter des habits neufs de les user, d’en porter d’autres et de les user’ … » (Boukhari). NDT : Comme la petite Umm Khâlid a vécu avec ses parents en Abyssinie et connaissait bien la langue de ce peuple, le Prophète ( ) a employé, pour lui faire plaisir, le mot Sanah qui appartient à la langue abyssinienne.
Il s’enquérait des nouvelles de l’oiseau d’Abû ‘Umayr, en lui disant : « Ô Abû ‘Umayr, qu’est-il arrivé à Nuqayr ? ». Anas, qu’Allah soit satisfait de lui, dit : « Le Prophète ( ) avait l’habitude de nous visiter. J’avais un frère nommé Abû ‘Umayr qui avait un petit serin avec lequel il jouait. Un jour le Prophète le voyant triste demanda : ‘Pourquoi Abû ‘Umayr est-il si triste ?’. Les gens de ma famille répondirent : ‘Son petit serin, avec lequel il jouait, est mort’. Le Prophète ( ) lui dit alors : ‘Ô Abû ‘Umayr, qu’est-il arrivé à Nuqayr ?’ » (Boukhari et Mouslim).
Le Prophète ( ) était de tous les hommes le plus miséricordieux à l’égard des enfants. Il portait un grand intérêt à leurs affaires et à leur profit. Anas ibn Mâlik, qu’Allah soit satisfait de lui, dit : « Je n’ai jamais vu quelqu’un de plus miséricordieux à l’égard des enfants que le Prophète ( )» (Mouslim).
Allah, exalté soit-Il, dit en toute vérité : « Et tu es certes, d’une moralité éminente » (Coran 68/4).

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