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Que faire de l'argent du créancier introuvable ?

Question

Assalam alaykum, Mon père est mort en ayant une dette envers une personne, on a cherché après lui pour le rembourser, mais on ne le trouve pas, à qui doit-on donner l'argent de cette dette ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses ompagnons :

Il est obligatoire de vous efforcer à rechercher ce créancier et d’user de tous les moyens pour le trouver ; toutefois, si après cela vous ne l’avez pas trouvé et qu'il vous est impossible de lui rendre son dû, alors vous donnez cet argent en aumône en son nom.
Et si un jour vous le retrouvez, alors informez-le que vous avez donné l’argent en aumône en son nom et laissez-le choisir entre souscrire à cette aumône, et ainsi il obtiendrait sa rétribution, ou lui donner son argent et dès lors la rétribution de l’aumône vous reviendrait.

L’imam Ibn Taymiyya a dit : « S’il désespère de trouver le propriétaire du bien, il le donne en aumône ou le dépense dans les intérêts communs des musulmans et c’est le même verdict pour tout bien dont on ne connait pas son propriétaire comme ce qui est extorqué ou les prêts ou les gages ou les biens des gens confisqués aux voleurs ou les biens honnis des gens, tout cela est donné en aumône ou dépensé dans les intérêts communs des musulmans. »

Il a dit aussi : « Si un individu détient un bien extorqué ou un prêt ou un depot qu'on lui a confié ou une hypothèque et qu’il désespère de trouver les propriétaires de ce bien, qu'il le donne en aumône ou le dépense dans les intérêts communs des musulmans ou le cède à un homme juste qui le dépense dans les intérêts communs des musulmans, les intérêts légaux. Des fouqahas disent qu’il le dispose en mainmorte durablement jusqu’à ce que se manifeste son propriétaire. L’avis correct est le premier, car il n’y a aucun intérêt à disposer un bien en mainmorte durablement pour un inattendu, au contraire c’est l’exposer à la dégradation et à l’emprise des tyrans. Ibn Mas'ûd (Radhia Allahou Anhou) a acheté une esclave puis il est rentré dans sa maison pour apporter son prix, mais à sa sortie il n’a pas trouvé le vendeur, alors il circulait parmi les indigents et leur donnait le prix de l’esclave en aumône en disant : « Ô Allah au nom du maître de l’esclave ! S’il accepte cela c’est bien, sinon c’est pour moi et c’est une dette que je dois lui rendre le Jour de la Résurrection. »

Et Allah sait mieux.

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