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Se marier avec un second mari avec l'intention de revenir avec le premier

Question

Assalam alaykum,
J'ai été divorcée 3 fois par mon mari mais je l'aime encore et je ne peux plus revenir avec lui. Entre temps un homme m'a demandée en mariage et j'ai accepté mais j'ai cette intention de me marier avec lui pour essayer de revenir avec mon premier mari. Personne ne le sait à part moi. Est-ce que ce mariage sera validé et me permettra de revenir au premier mari ? Si j'arrive à me débarrasser de cette intention en me disant tout simplement que je vais me marier avec le second mari et on verra ce qu'il adviendra (je me dis ça pour essayer d'effacer l'intention de redevenir licite au premier), est-ce qu’ainsi ce mariage sera licite ? Et si avec le second mari il n'y a que la pénétration du gland mais pas un rapport complet est-ce que cela me rendra licite car avant d'avoir un rapport complet je veux savoir si mon premier mari le reprendra sans lui dire mon intention bien sûr. Je sais que ce n'est pas bien mais est-ce que je serai dans le halal dans le mariage avec le second mari et le premier à nouveau ? Je dois me marier bientôt inchaallah svp répondez moi.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Si vous vous mariez avec cet homme avec l'intention de devenir licite à votre premier mari, mais sans émettre cette condition dans le contrat de mariage, cela n'a alors aucun impact sur la validité du mariage.

Ensuite, si le mariage est réellement consommé, il n'y a alors aucun mal à ce que vous retourniez avec votre premier mari, car la chose qui est prise en considération est l’intention du mari et non celle de la femme. Ibn Qudâma a dit : « Si l'intention de la femme ou de son tuteur est de redevenir licite à son premier mari, mais que ce n'est pas l'intention du mari, cela n'a alors aucun impact sur le contrat de mariage. Al-Hasan et Ibrâhîm ont dit : "Si l'intention de l'un des trois est que la femme redevienne licite à son premier mari, le mariage n'est alors plus valide." Ahmad a dit : "Al-Hasan, Ibrâhîm et les disciples des Compagnons étaient sévères sur la question, or, il y a la parole du Prophète () : 'Désires-tu te remarier avec Rifâ'a ?' L'intention de la femme ne compte donc pas, car le Prophète () a également dit :
'Allah a maudit le Muhallil (celui qui se marie pour une durée déterminée à une femme prohibée à son ex-mari après avoir divorcé d'elle 3 fois, afin de la lui rendre licite), comme Il a maudit le Muhallal lahu (le premier mari qui cherche à avoir recours à ce genre de mariage pour pouvoir épouser à nouveau sa femme après avoir divorcé d'elle 3 fois).'

En effet, le contrat de mariage est invalidé par l'intention du mari en raison du fait que c'est lui qui prend la décision de se séparer de sa femme ou de la garder alors que la femme ne peut le faire. Par conséquent, qu'elle ait l'intention de retourner à son premier mari ou pas ne change rien." »

La consommation réelle du mariage a été définie par le Prophète () lorsque ce dernier dit à la femme de Rifâ'a al-Qurazhî :
« Non, tu ne peux le faire qu'après la consommation de ton mariage (littéralement : qu'après qu'il ait goûté ton miel et que tu ais goûté le sien). » (Boukhari, Mouslim)

Les savants dirent que cela désigne le coït minimal qui consiste à ce que le gland disparaisse dans le vagin alors que le pénis est en érection. Al-Rahîbânî al-Hanbalî a dit : « Le miel désigne l'acte charnel considéré comme le fait d'avoir un coït dans le vagin, car le coït reconnu par la Charia ne se fait que dans le vagin (avec érection) et l'acte charnel n'a donc lieu qu'avec érection... et il suffit à la femme pour redevenir licite à son premier mari que le gland pénètre (son vagin). » (Matâlib Ûlî al-Nuhâ)

Ainsi, si une telle chose se produit, puis que votre mari vous répudie, vous redevenez alors licite à votre premier mari.

Vous ne pouvez toutefois pas interdire à votre mari de jouir totalement de vous sans son autorisation, car assouvir ses désirs par le coït est un des droits conjugaux. Ibn Qudâma a dit en parlant du verdict du coït et en justifiant son caractère obligatoire : « La raison à cela est que le coït a été prescrit dans l’intérêt des deux conjoints et pour leur éviter un mal en permettant à la femme et à l'homme d'assouvir leurs désirs charnels. Il se justifie donc pour cette raison et est un droit des deux conjoints. » (Al-Mughnî)

Et Allah sait mieux.

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