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L’enseignement de la science religieuse dans les mosquées était une pratique des pieux prédécesseurs

Question

Quel est le verdict de la Charia concernant le fait que l’imam réserve un moment quotidien après la prière d’al-‘Asr afin de lire des hadiths ou un livre sachant qu’il est de coutume de ne pas le faire le vendredi ? La situation perdure donc ainsi et tous nos imams s’accordent sur le fait que cela ne peut se faire qu’après la prière d’al-‘Asr. De plus, tout imam ne faisant pas cela et tout fidèle qui part avant que l’imam ait fini sa lecture sont critiqués. En prenant en considération la crainte que cela ne devienne une chose faisant partie intégrante de la prière, s’agit-il d’une innovation religieuse blâmable ou d’une bonne innovation ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Rien dans la Charia n’interdit la lecture de hadiths prophétiques ou tout autre sujet religieux après ou avant la prière d’al-‘Asr ou toute autre prière. Au contraire, cela fait partie de l’enseignement de la science religieuse, ce qui est un des meilleurs moyens de se rapprocher d’Allah. Les preuves de cela sont nombreuses dans le Coran et la Sunna. Nous nous contenterons de citer ici la parole d’Allah, exalté soit-Il, s’adressant à Son Prophète () (sens du verset) : « […] Et dis : "O mon Seigneur, accrois mes connaissances !" » (Coran 20/114) Certains oulémas déclarèrent : « Allah, exalté soit-Il, n’ordonna pas à Son Prophète de L’implorer pour accroître autre chose que ses connaissances. »

Rien n’interdit non plus que cette lecture ou ce cours ne soit pas faite le vendredi ou tout autre jour si les gens ne viennent pas ou sont occupés.

D’autre part rien n’empêche la personne qui désire aller à son travail ou à ses occupations de se lever après avoir accompli la prière ou avant la fin de la lecture ou du cours.

Il ne fait aucun doute que l’enseignement des sciences religieuses dans les mosquées était une pratique des pieux prédécesseurs et des grands imams comme l’imam Mâlik, entre autres, et que cela n’est pas une innovation religieuse.

Un hadith mentionne : « Le Prophète () sortit un jour de l’appartement de l’une de ses épouses et entra dans la mosquée. Il aperçut deux cercles : l’un composé de personnes en train de réciter le Coran et d’invoquer Allah, exalté soit-Il, l’autre de personnes qui apprenaient et enseignaient le savoir [religieux]. Le Prophète () dit : "Les deux assemblées œuvrent pour le bien. Les premiers récitent le Coran et invoquent Allah, exalté soit-Il ; s’Il veut, Il les exaucera et s’Il veut, Il S’en abstiendra et les seconds apprennent le savoir ; or j’ai été envoyé en tant qu’enseignant." Puis il s’assit avec ces derniers. » (Ibn Mâdja)

La règle concernant l’innovation religieuse est celle qu’al-Châtibî a mentionnée en disant : « Il s’agit d’une pratique religieuse inventée ressemblant à ce qui est prescrit et entreprise avec l’intention d’exagérer dans l’adoration d’Allah. » Or la méthode qui permet d'apprendre la science dans les mosquée et y réciter le Coran et hadiths prophétique ne peut être qualifier d'innovation en matière de religion comme nous venons de le prouver.

Et Allah sait mieux.

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