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Le fils d’un prêtre se convertit à l’Islam

Le fils d’un prêtre se convertit à l’Islam

Dr Abdel Azîz Ahmed Sarhân

Dans l’avion qui m’amenait de Djedda à Paris j’ai rencontré un ami, il avait posé sa tête sur l’appui-tête de son siège dans le but de sommeiller un peu, et c’est là que je me suis adressé à lui en lui disant : « Assalam Alaykum Abû Muhammad, où étais-tu passé mon ami ? Par un heureux hasard je te rencontre ici dans cet avion, je ne te laisserai pas dormir, il n’y a pas de temps pour le sommeil, car en effet ne vois-tu pas que tous ces vacanciers partis passer l’été en France ont besoin d’être conseillés et guidés vers l’Islam ? Lève-toi et retrousse-toi les manches, car il est possible que par ton intermédiaire Allah guide l’un d’entre eux, ce qui serait meilleur pour toi que le plus grand trésor de ce bas-monde. N’appartenons-nous pas à une communauté prédicatrice et prosélyte ? Pourquoi dormir ? Lève-toi, désormais tu ne te reposeras plus ».
L’homme a ouvert les yeux et il m’a fixé du regard, il mit quelques secondes avant de me reconnaître et là il sursauta en me disant : « Docteur Sarhân, ce n’est pas possible ! Il faut que je sois dans le ciel pour te voir alors que je ne te rencontre jamais sur la terre ferme. Je ne m’attendais pas du tout à te voir dans l’avion, bien qu’en vérité je pensais à toi, je m’attendais à te voir en France ou en Afrique du Sud, tu travailles toujours là-bas comme directeur de la Ligue ? Mais dis-moi que ce n’est pas un rêve et que tu te tiens bien là devant moi dans cet avion ?! Je n’en crois pas mes yeux ».
- « Mais si, crois-en tes yeux, ne me vois-tu pas debout devant toi en chair et en os ? Mais à quoi pensais-tu ? Tu as l’air ailleurs.
- Oui j’étais en train de penser à cet enfant de dix ans que j’ai rencontré à Johannesburg qui s’est converti alors que son père, qui est prêtre, n’a pas embrassé l’Islam.
- Que dis-tu ?! Un enfant qui s’est converti à l’Islam alors que son père est prêtre ! Aller, aller raconte-moi tout de suite cette histoire, je sens que c’est une belle histoire, aller raconte !
- C’est une histoire qui dépasse la fiction, mais Allah, exalté soit-Il, fait ce qu’Il veut, Il détient tout entre Ses mains et Il guide qui Il veut et Il égare qui Il veut. Voici donc son histoire… » :

« J’étais dans la ville de Johannesburg en train de faire ma prière dans une mosquée lorsque je vis un enfant d’environ dix ans portant un habit arabe, c’est-à-dire qu’il était vêtu d’une djellaba blanche avec sur ses épaules un manteau arabe du Golfe et sur sa tête un châle avec un cordon noir le maintenant. Son apparence m’a frappé, car ce n’est pas dans la tradition des musulmans d’Afrique du Sud de s’habiller comme ça, ces derniers portent simplement une chemise et un pantalon avec sur leur tête une chéchia ou bien ils s’habillent avec les vêtements islamiques typiques des Indiens ou Pakistanais. Il passa donc près de moi, il me salua avec le salut musulman et je le lui rendis, puis je lui demandai : « Es-tu Saoudien ? » et il me répondit : « Non, je suis musulman et mon pays est le monde musulman ». Je fus très surpris de sa réponse et je lui demandai donc : « Pourquoi portes-tu cet habit du Golfe », il me répondit : « Je suis fier de le porter, c’est l’habit des musulmans ». Puis un homme connaissant l’enfant passa près de nous et me dit : « Demande-lui comment il s’est converti ». Je fus surpris de la remarque de l’homme qui me disait de demandait à ce garçon comment il s’était converti », je dis donc à l’homme : « N’est-il pas musulman de naissance ?! », je me tournai donc vers le garçon pour lui poser la question : « Tu n’étais donc pas musulman avant, ne viens-tu pas d’une famille musulmane ?! », puis d’autres questions se bousculèrent dans mon esprit, mais le garçon me dit : « Je vais te raconter mon histoire du début à la fin, mais avant toute chose, dis-moi d’où tu es », je lui dis : « Je suis de La Mecque ». A peine avait-il entendu ma réponse qu’il se jeta sur moi pour me serrer dans ses bras et m’embrasser en disant : « De La Mecque ! Que je suis heureux de voir quelqu’un de là-bas le pays de la Mosquée sacrée, je rêve de pouvoir la voir ». Les paroles de l’enfant m’étonnèrent et je lui dis : « Aller raconte-moi ton histoire ! ». Il commença donc son récit :

« Je suis né d’un père catholique et prêtre, il vit à Chicago aux Etats-Unis. Là-bas j’ai grandi et appris à lire et à écrire dans une école primaire appartenant à l’église. Mon père faisait très attention à mon éducation, il m’accompagnait toujours à l’église, là il me confiait à quelqu’un chargé de m’éduquer, puis mon père me laissait dans la bibliothèque de l’église afin que j’y lise des revues pour les enfants contenant des illustrations mettant en scène des récits chrétiens.
Et un jour que j’étais dans la bibliothèque de l’église, j’attrapai un livre posé sur l’une des étagères, je lus son titre, il s’agissait des Evangiles, l’ouvrage était en piteux état mais par curiosité je voulus le feuilleter, et subhanallah je l’avais à peine ouvert que mes yeux tombèrent sur une phrase étonnante, il s’agissait d’un verset qui disait en substance : « Le Messie a dit : il viendra un prophète arabe après mois dont le nom est Ahmed ». Je fus étonné par cette expression, je courus donc voir mon père pour l’interroger simplement en m’exclamant : « Papa, papa, as-tu lu cette parole dans cet Evangile ? », il me répondit : « Quelle est-elle ? », je répondis : « Regarde ici sur cette page ces mots étonnants, le Messie dit qu’un prophète arabe viendra après lui, dis-moi papa, qui est ce prophète évoqué par Jésus ? Il dit qu’il s’appellera Ahmed ? Est-il venu ou pas encore ? ».

Chers frères croyez-moi que je voulais que le voyage dure afin d’entendre le reste de l’histoire, j’étais pris par elle et ses péripéties, et ce, depuis que mon ami en avait commencé le récit, je lui dis donc : « Abû Muhammad poursuis car on a peu de temps ». Ce dernier me rétorqua : « Ne me coupe pas si tu veux que je finisse ! » A quoi je lui répondis : « Ne t’énerve pas, je veux juste entendre la fin de l’histoire rapidement ». Il poursuivit donc.

« C’est ainsi que le prêtre se mit à crier sur l’enfant innocent :
- Où as-tu trouvé ce livre ?
- Mais papa, dans la bibliothèque de l’église, ta bibliothèque particulière dans laquelle tu lis.
- Montre-moi ce livre, il ne comporte que des mensonges et des calomnies sur Jésus.
- Mais papa c’est un livre des Evangiles, c’est bien une phrase écrite dans les Evangiles n’est-ce pas ?
- Ne t’occupe pas de ça, tu ne peux pas comprendre ces choses, tu es encore jeune, aller partons à la maison.
Mon père me prit donc la main et nous rentrâmes à la maison où il se mit à me crier dessus en me menaçant de me faire ceci ou cela si je m’obstinais à évoquer ce sujet. Mais je savais qu’il y avait un secret que mon père voulait me cacher. Malgré tout Allah me guida et c’est ainsi que je commençai à effectuer une recherche concernant tout ce qui était arabe jusqu’à ce que j’obtienne des réponses. Je me mis donc à rechercher des Arabes afin de les interroger, je trouvai donc dans notre coin un restaurant arabe, j’y entrai et je posai des questions sur le prophète arabe, le gérant du lieu me dit : « Va donc à la mosquée, là-bas ils te parleront de ça mieux que moi »…

L’enfant partit donc à la mosquée où il s’écria :
« - Y a-t-il un Arabe dans la mosquée ?
- Que leur veux-tu aux Arabes, lui dit une personne ?
- Je souhaite vous interroger sur le prophète arabe appelé Ahmed.
- Assis-toi donc, que veux-tu savoir sur le prophète arabe ?
- J’ai lu que Jésus dit dans les Evangiles qu’un prophète arabe appelé Ahmed viendra après lui, est-ce que cela est vrai ?
- Ce que tu dis mon garçon est vrai, nous sommes musulmans et nous suivons le prophète arabe Mohammed (). Notre Coran évoque ce que tu viens de rappeler maintenant ».
Et l’enfant se mit à crier comme si l’avait trouvé ce qu’il cherchait : « - C’est vrai çà ?! », « Oui, c’est vrai, attends un instant », lui dit l’homme.
Et l’homme s’absenta un instant et revint avec un exemplaire d’une traduction du Coran, puis il lut le verset suivant de la sourate al-Saff : « Et quand Jésus fils de Marie dit : " Ô Enfants d’Israël, je suis vraiment le Messager d’Allah [envoyé] à vous, confirmateur de ce qui, dans la Thora, est antérieur à moi, et annonciateur d’un Messager à venir après moi dont le nom sera Ahmed " » (Coran 61/6). En entendant ça, l’enfant se mit à crier : « Montre-le moi », ce que fit l’homme, puis l’enfant s’exclama : « Ô mon Dieu, c’est exactement comme ça que c’est écrit dans les Evangiles, Jésus n’a donc pas menti, mais mon père, lui, m’a menti, comment dois-je faire pour devenir un disciple du prophète Mohammed () ». L’homme lui répondit : « Répète : J’atteste qu’il n’y a pas de divinité en dehors d’Allah et que Mohammed est Son envoyé et que Jésus fils de Marie est Son serviteur et Son envoyé ». L’enfant répéta donc la formule et ajouta : « C’est le plus beau jour de ma vie, je vais aller voir mon père pour lui annoncer ça ».
Le fils du prêtre partit donc le cœur joyeux voir son père : « Papa, papa, j’ai trouvé la vérité, il y a des Arabes et des musulmans aux Etats-Unis, et ils suivent Mohammed (), j’ai vu de mes yeux dans leur Coran exactement le même verset que dans les Evangiles et que je t’avais montré, je me suis donc converti à l’Islam, je suis désormais musulman, je t’encourage à faire de même, tu dois suivre ce prophète Mohammed (), car c’est ce que nous dit Jésus dans les Evangiles ».
Ce fut un coup de tonnerre pour le prêtre, il se saisit de son fils et l’enferma dans une petite pièce, il demanda en outre au reste de la famille de ne faire montre d’aucune compassion à son égard. L’enfant resta prisonnier durant des semaines, il ne sortait de sa cellule que pour se restaurer puis il y était mis à nouveau. Mais l’école où étudiait l’enfant commença à s’inquiéter de son absence, le père craignit donc que l’affaire éclate et arrivent aux oreilles des autorités, ce qui pourrait le conduire en prison. Il pensa donc à exiler son fils en Tanzanie où vivent ses parents. Et en effet il l’envoya là-bas, il dit à ses parents de ne pas avoir pitié de lui tant qu’il ne revient pas sur ses propos et divagations, il leur dit même que si cette charge était trop lourde, ils pourraient le tuer, car en Afrique personne ne cherchera après lui !
L’enfant voyagea donc en Tanzanie, mais il n’oublia pas son Islam, là-bas il se mit à la recherche d’Arabes et de musulmans, et ce, jusqu’à ce qu’il trouve une mosquée, il y pénétra il s’assit avec les musulmans présents et les informa de son cas. Ces derniers eurent pitié de lui et décidèrent de lui apprendre l’Islam ; toutefois, son grand-père le découvrit et donc il le séquestra comme l’avait déjà fait son père, puis il le tortura. Malgré tout il ne réussit pas à faire changer d’avis à l’enfant et il ne put le dissuader de faire ce qu’il voulait, par conséquent il le tortura encore plus, mais rien n’y fit. A la fin le grand-père voulut se débarrasser de lui, pour ce faire il mit du poison dans son repas, mais Allah le préserva et il ne mourut des suites de cet acte horrible. En effet, après avoir mangé un peu de ce repas empoisonné, il sentit une douleur au ventre, il se précipita donc hors de la pièce et s’enfuit précipitamment vers la mosquée, là-bas les frères lui prodiguèrent les soins nécessaires jusqu’à ce qu’Allah, exalté soit-Il, le guérisse. Après cela, il leur demanda de le cacher, ils décidèrent de l’envoyer en Ethiopie avec l’un des leurs, et là-bas le garçon fut la cause de la conversion de dizaines de gens.

Je dis avec étonnement : « Quoi ! Des dizaines de gens se convertirent grâce à lui ?! ». Mais Abû Muhammad m’interrompit en me disant de me taire si je voulais qu’il continue son récit, je me tus donc et écouta mon ami : « Le garçon me dit : « Puis les musulmans craignirent pour moi et choisirent de m’envoyer en Afrique du Sud où je me trouve depuis lors. Ici j’apprends auprès de oulémas, j’assiste à des conférences de prédicateurs, je prêche l’Islam aux gens, car cette religion est la vérité, c’est la religion de la nature originelle, la religion qu’Allah nous ordonne de suivre, l’ultime religion, la religion annoncée par Jésus qui avait dit que viendrait après lui le prophète Mohammed pour guider le monde. Si les chrétiens suivaient ce qui se trouve dans le christianisme authentique, ils seraient heureux dans ce monde et dans l’autre ; ainsi, les Evangiles non-altérés, ceux que j’ai trouvés dans la bibliothèque de l’église disent cela. C’est Allah qui m’a amené à trouver ce livre, et la première phrase que je lus de la première page que j’ai ouverte était : « Le Messie a dit : il viendra un prophète arabe après mois dont le nom est Ahmed », mon Dieu Tu es le plus Miséricordieux et le plus Grand, Tu m’as guidé de manière inattendue alors que je suis le fils du prêtre, lui qui nie et réfute cela ! »
Abû Mohammed me dit alors la chose suivante : « En entendant le récit de ce petit garçon mon cher docteur je me suis mis à pleurer, c’est vraiment miraculeux, le fait qu’Allah le guide à ce jeune âge est un miracle que je ne pouvais même pas concevoir, qu’il accomplisse un tel périple aussi long pour préserver sa religion, c’est incroyable… ».
J’ai donc écouté son histoire jusqu’au bout, j’ai serré la main du petit garçon, je l’ai embrassé et je lui ai dit qu’Allah fera du bien à travers lui, inchallah, puis l’enfant m’a dit adieu et il disparut au fond de la mosquée, je n’oublierai jamais le visage de ce petit garçon illuminé par la foi, lequel se donna pour nom musulman Muhammad.

Pour conclure je dis donc la chose suivante à Abû Muhammad : « Mon ami, sache que tu m’as beaucoup ému, c’est une histoire incroyable, elle me donne envie de rencontrer ce petit garçon », et à peine avais-je terminé ma phrase que la voix du steward nous informa que nous devions restés à notre place, car nous n’allions pas tarder à atteindre l’aéroport international Charles de Gaule. Je m’assis donc à ma place tout en répétant en mon for intérieur le verset suivant : « Tu (Mohammed) ne diriges pas celui que tu aimes, mais c’est Allah qui guide qui Il veut. Il connaît mieux cependant les bien-guides » (Coran 28/56).

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