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Comment l’interdiction de l’usure (Riba) peut-elle avoir une influence sur les cycles d’échanges commerciaux et l’esprit d’entreprise ?

Comment l’interdiction de l’usure (Riba) peut-elle avoir une influence sur les cycles d’échanges commerciaux et l’esprit d’entreprise ?

L’Islam est extrêmement strict dans son interdiction de l’usure (Riba). L’usure est un revenu injuste, immérité et injustifié qui est généralement utilisé pour indiquer des transactions financières telles que les prêts ou les crédits. Les musulmans soutiennent que l’usure est au cœur de tous les maux du système économique moderne. L’économie islamique propose, au lieu des intérêts, une approche plus équitable qui consisterait à partager les profits (ou les pertes); c'est-à-dire dans laquelle les deux parties recevraient un revenu proportionnel en fonction de l’investissement ou de l’entreprise en question.
L’un des principaux points en faveur de l’interdiction de l’usure est que les activités économiques deviennent axées sur l’entreprenariat réel, le commerce et la production, au lieu d’être concentrées sur des manipulations artificielles des taux d’intérêt. Ceci est l’un des principaux problèmes de l’économie capitaliste, qui a causé plusieurs bulles spéculatives qui ont contribué à plusieurs krachs financiers. Ceux-ci ont un impact négatif sur la société de manière directe et indirecte.
Alors que la pensée économique moderne considère que les intérêts aident à accroître l’épargne, les musulmans déclarent que l’épargne est liée aux revenus plutôt qu’aux intérêts. En général, l’intérêt n’est qu’une considération secondaire quand il s’agit de réaliser des économies.
Un système dépourvu de toute usure permettrait également une meilleure affectation des ressources dans des projets qui ont un impact direct sur la société, au lieu de projets qui ne sont intéressants qu’en raison de leur taux d’intérêt particulier. Un système basé sur le partage des profits (ou des pertes) mettrait également plutôt l’accent sur les investissements particuliers et les entreprises commerciales, que sur une notation financière individuelle particulière.
Les économistes musulmans considèrent également l’usure comme une force déstabilisatrice sur le marché. Ceci parce que l’usure en soi se prête à la spéculation, laquelle est pratiquée par des institutions et des individus spécialisés dans l’unique but de gagner de l’argent sans que cela ne soit associé à un projet ayant un impact réel ou une vraie valeur dans la réalité. Des pratiques telles que la thésaurisation pour profiter de taux d’intérêt plus élevés, et ainsi faire en sorte d’empêcher que ce capital soit utilisé de manière productive, rendent le marché instable. Ce genre de pratiques rendent la planification financière hasardeuse ; elles perturbent le cycle économique et rendent les marchés pratiquement imprévisibles.
Les économistes musulmans estiment qu’un marché sans usure contiendrait moins de pratiques spéculatives, ce qui diminuerait l’endettement. L’Islam n’interdit pas l’endettement, mais ce serait un endettement sans intérêts, géré selon des modes de financement différents qui n’impliqueraient pas l’usure sous quelque forme que ce soit.
Bon nombre de krachs et de problèmes financiers des dernières décennies sont dus à la manipulation des taux d’intérêts et d’autres valeurs mobilières, à des pratiques spéculatives exagérées, et à un manque d’investissement et d’entreprenariat en matière d’infrastructure et de nouvelles technologies.
Les pratiques économiques modernes peuvent également engendrer des taux inadmissibles de chômage et des problèmes d’infrastructure. Les économistes musulmans proposent de substituer l’usure par les pratiques de partage des gains (ou des pertes), comme moyen de résoudre bon nombre de ces problèmes.

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