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Découvrir ses parties intimes devant un docteur de sexe opposé

Question

Assalam Alaykum,
Je suis mariée et enceinte de 3 mois. Pour des raisons médicales, je dois me faire poser un cerclage au niveau du col de l'utérus. Malheureusement, dans l'hôpital où je suis suivie il n'y a que des hommes pour poser ce cerclage. Que dois-je faire ? Est-ce que je commets un péché si c'est un homme qui me le met sachant que je n'ai pas d'autre choix et qu'il est préférable dans le cadre du suivi de ma grossesse, que cela soit fait dans le même hôpital ? Comment dois-je faire pour réaliser mes grandes ablutions et ainsi prier sachant que je ne pourrais pas me lever et donc me laver après cette intervention. Pouvez-vous me répondre directement. Merci

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Les textes de la Charia confirment l’obligation pour les femmes de couvrir leurs parties intimes. Si une femme a besoin d’un traitement l’obligeant à dévoiler ses parties intimes et qu’elle craint de mourir ou une quelconque nuisance en ne suivant pas se traitement, elle peut alors se découvrir devant une doctoresse musulmane ou à défaut d’en trouver une, devant une doctoresse non musulmane. S’il n’y en a toujours pas, alors devant un docteur musulman ou à défaut, devant un docteur non musulman.
Il lui est donc permis de se découvrir en cas de nécessité. Toutefois, les oulémas émirent à cela la condition que si elle doit se découvrir devant un médecin, qu’il y ait avec elle une personne dont la présence assurera qu’on ne tombe pas dans le péché. Voilà en résumé ce que les oulémas ont mentionné concernant le traitement médical d’une femme par un homme. L’encyclopédie jurisprudentielle mentionne à propos du traitement médical de la femme par un docteur en cas de nécessité :

« Les oulémas sont unanimes sur la permission pour un médecin de voir et de toucher les parties intimes d’une personne en cas de traitement médical. Toutefois, son regard doit se limiter à l’endroit de la maladie et au strict nécessaire, car la nécessité doit être évaluée à sa juste mesure. Il ne doit donc découvrir que l’endroit nécessaire et éviter autant que possible de regarder tout autre endroit que la partie concernée par la maladie. Avant tout cela, il faut enseigner aux femmes comment soigner les autres femmes, car il est préférable de se faire ausculter par une personne du même sexe. Les écoles chaféites et hanbalites sont d’avis que si le médecin qui ausculte la femme est étranger à cette dernière, il faut la présence d’une tierce personne qui empêcherait ainsi de commettre des actes illicites, car le Prophète () a dit : "Un homme ne peut pas s'isoler avec une femme sans avoir Satan pour troisième compagnon." L’école chaféite émit également comme condition pour que la femme puisse se faire ausculter par un homme, qu’il n’existe pas de femme médecin pouvant le faire, et cela, même si cette femme est mécréante, et inversement pour l’homme… »

Le Comité permanent pour la consultation juridique mentionne : « En cas de nécessité, il faut que la personne qui ausculte soit une doctoresse musulmane, si cela est possible. Sinon, il faut que ce soit une doctoresse mécréante et à défaut un médecin musulman en présence d’un mahram de la femme. »

Un rapport du Conseil de la jurisprudence islamique mentionne : « En principe, si une doctoresse musulmane et spécialiste est disponible, elle doit alors obligatoirement procéder à l’auscultation de la malade. S’il n’y en a pas, c’est une doctoresse non-musulmane de confiance qui doit procéder à l’auscultation. S’il n’y en a pas non plus, cela doit être fait par un médecin musulman et à défaut par un médecin non-musulman tout en ne dévoilant que le strict nécessaire du corps de la femme, afin de pratiquer son diagnostic et de donner un traitement. Le médecin ne doit alors rien découvrir de plus du corps de la femme, doit détourner son regard autant que possible et doit faire tout cela en présence d’un mahram de la femme, de son mari ou d’une autre femme de confiance par crainte de l’isolement de la femme avec ce médecin. »

Partant, nous vous disons donc que si vous êtes obligée de vous découvrir devant un médecin homme, suivant ce que nous avons mentionné précédemment, il vous est alors permis de le faire.

Par ailleurs, si cette opération a pour conséquence un écoulement sanguin, ce sang est alors considéré comme du sang s’écoulant suite à une maladie et il n’empêche ni de prier, ni de jeûner. Il n’est pas non plus obligatoire de faire le ghusl (grandes ablutions) en raison de l’écoulement de ce sang. Si vous êtes incapable de prier debout, vous devez prier assise ou à défaut couchée, car le Prophète () a dit : « Prie debout ; si tu ne peux pas, prie assis, et si tu ne peux pas non plus, prie allongé sur le côté. » (Boukhari)

Et Allah sait mieux.

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