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Sentence relative à celui qui ne se purifie pas de l'impureté majeure

Question

Je voudrais savoir ce que dit la Charia quant à celui qui ne se purifie pas de la Djanâba (l'impureté majeure) bien qu'il soit conscient de son impureté.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Allah, exalté soit-Il, a prescrit le Ghousl en cas d'impureté majeure (sens du verset) : «Et si vous êtes pollués «djunub», alors purifiez-vous (par un bain)» (Coran 5/6).

En cas d'absence d'eau ou d'incapacité d'y recourir pour une raison légiférée par la Charia, Allah, Exalté soit-Il, a exigé d'effectuer le Tayammum, (ablutions sèches), au lieu du Ghusl. Allah, le Très Haut, dit (sens du verset) :

«Ô les croyants! N’approchez pas de la Salat alors que vous êtes ivres jusqu’à ce que vous compreniez ce que vous dites, et aussi quand vous êtes en état d’impureté [pollués] - à moins que vous ne soyez en voyage - jusqu’à ce que vous ayez pris un bain rituel. Si vous êtes malades ou en voyage, ou si l’un de vous revient du lieu où il a fait ses besoins, ou si vous avez touché à des femmes et que vous ne trouviez pas d’eau, alors recourez à une terre pure, et passez-vous-en sur vos visages et sur vos mains. Allah, en vérité, est Indulgent et Absoluteur» (Coran 4/43)

En fait, des menaces sévères ont été adressées à celui qui ne se purifie pas de la Djanâba. Il est rapporté dans Mu`djam At-Tabaraani Al-Awsat un Hadiith Marfou’ d'après Anas selon lequel le Prophète () a dit :

«Il est trois choses qui, observées assidûment par le croyant, en font un véritable allié d'Allah et de Son Prophète () et qui, négligées par lui, en font un véritable ennemi d'Allah et de Son Prophète () : la Salat, le jeûne et la purification de la Djanâba».

Celui qui ne se purifie pas de la Djanâba en niant qu’elle est obligatoire est un infidèle (Kafir). Cheikh al-Islam a dit dans al-Djawâb As-Sahih : «Il est évident pour les oulémas que les cinq Salates sont obligatoires pour tout le monde, que les ablutions suite à l'impureté mineure ainsi que le Ghusl suite à l'impureté majeure, sont des obligations exigées pour chaque Salate tant qu'on est capable de le faire. Il est interdit d'effectuer le Tayammum en ayant la capacité de recourir à l'eau. Celui qui nie ces obligations est un Kafir, d'après le consensus des Musulmans».

Dans son Tafsir du Coran, al-Chanquiti a indiqué : «Les oulémas sont unanimes quant au fait que celui qui abandonne la Salat en niant son caractère obligatoire est un incroyant et qu'il doit être tué pour son incroyance s’il ne se repent pas. L'avis le plus étayé est que l'abandon des actes indispensables pour la validité de la Salat comme les ablutions et le Ghusl de la Djanâba est semblable à l'abandon de la Salat. De même, celui qui nie l'obligation de ces actes est semblable à celui qui nie l'obligation de la Salat».

Quant à celui qui néglige la purification de la Djanâba sans nier ou démentir son caractère obligatoire, il commet un péché et mérite un châtiment. Les oulémas ont divergé au sujet de son incroyance. Ainsi, on demanda au Cheikh al-Islam, qu'Allah lui fasse miséricorde : «'Le Ghousl de la Djanâba est-il obligatoire ou non? Est-il permis à quelqu'un de prier en état de Djanâba sans refaire sa Salate ensuite?' Il répondit en disant : 'La purification de la Djanâba est obligatoire. Il est interdit de prier en état d'impureté majeure ou mineure et il est nécessaire de se purifier. Celui qui prie sans purification légale, en considérant cet acte comme licite, devient un incroyant. Quant à celui qui le fait sans le considérer pour autant comme licite, les oulémas ont divergé au sujet de son incroyance et il mérite un châtiment dur. S'il est capable de faire le Ghusl avec de l'eau, qu'il le fasse. S'il ne trouve pas d'eau ou qu'il craint de subir un préjudice en se purifiant avec de l'eau ou même qu'il craint le froid, il effectue le Tayammum et accomplit la Salate. S'il trouve de la difficulté à faire le Ghusl et le Tayammum, il prie sans purification d'après l'opinion la plus forte des oulémas et il ne doit pas refaire sa Salate. Et Allah sait mieux.'»

Il est interdit à une personne en état d'impureté majeure de faire la Salate, le Tawâf, de toucher un exemplaire du Coran, de lire le Coran et de rester dans la mosquée, jusqu'à ce qu'elle se purifie.

Et Allah sait mieux.

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