Les frères et les sœurs germains n'héritent pas en présence de fils seuls ou de fils et filles
Fatwa No: 330829

Question

Assalam alaykum, Les frères et sœurs germains ont-ils droit à l'héritage si la personne décédée a des enfants et qu'elle souhaite tout laisser à ses enfants, doit-elle le préciser dans un testament ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Les frères germains et les sœurs germaines n'héritent pas en présence de fils seuls ou de fils et filles, car les frères et soeurs héritent en vertu des droits d'agnation. Par conséquent, les frères et sœurs n'ont aucun droit sur l'héritage en présence d'agnats plus proches comme les fils.

Khalîl a dit : L'agnat hérite de l'argent ou de ce qu'il en reste après la réserve héréditaire et l'agnat désigne le fils, le petit-fils et ainsi de suite dans l'ordre d'agnation. (Al-Mukhtasar)

Par contre, s'il n'y a que des filles en présence de frères germains et de sœurs germaines, alors les filles perçoivent les deux tiers de l'héritage et le reste revient aux frères et sœurs en vertu des droits d'agnation en donnant à chaque frère une part équivalente à celle de deux sœurs. Concernant le testament d'une personne faisant état de son désir de léguer l'entièreté de son héritage à ses enfants, s'il existe d'autres héritiers que les enfants – comme dans le cas où il n’y aurait que des filles, avec des frères germains et des sœurs germaines - alors ce type de testament est invalide et ne peut être exécuté. La raison à cela est qu'il s'agit de la privation d'un héritier de son droit. Or, priver un héritier de son droit est un péché majeur et odieux. Ibn al-Qayyim a dit en citant certains types de péchés majeurs : Rompre ses liens de parenté, commettre une injustice dans son testament, priver un héritier de son droit d'héritage. (I'lâm al-Mûqi'în)

Nous attirons votre attention sur le fait que la question de l'héritage est une question très grave et extrêmement délicate. C'est pourquoi il ne convient pas de partager un héritage sans consulter un tribunal islamique s'il en existe un afin de réaliser les intérêts des vivants et des morts.

Et Allah sait mieux.

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