Etudier le droit positif est-il religieusement problématique ?
Fatwa No: 346063

Question

Salam alaykoum,
Je suis déjà venu vers vous afin de vous poser une question concernant celui qui étudie un droit mécréant vous m'avez renvoyé à des questions déjà traités mais elles ne répondent pas à ma question. Je me permets de revenir vers vous pour vous exposer mon cas. Je suis étudiante en droit fiscal je suis en quatrième année nous apprenons le système fiscal français appliqué aux personnes et aux sociétés durant nos examens de fin d'année plusieurs sujets nous sont proposés tels que la dissertation, commenté une décision de justice dans le but de mieux la comprendre et enfin nous avons l'exercice du cas pratique. Le cas pratique est une situation fictive inventé par le professeur dans lequel il met en scène des personnes qui viennent à nous et qui nous exposent leur problème de droit, nous devons donc parfois nous mettre dans la peau de l'avocat ou d'un juge pour répondre à leurs questions ou trancher leur litige, je voudrais savoir si cela revient à juger avec autres que les lois d'Allah même si cela n'est qu’un cas fictif ? De même le simple fait de faire des études de droit est-il interdis et constitue-t-il de l’apostasie

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Il est permis d'étudier les lois positives relatives aux impôts ou autres, tant qu'elles respectent certaines règles de la Législation islamique, dont le fait qu'elles aient un objectif valide et que l'étudiant connaisse suffisamment la religion pour être à l’abri de l’erreur et du doute. C'est dans le respect de ces règles qu'il est alors permis de les étudier. Dans le cas contraire, cela est interdit. Une fatwa du Comité permanent pour la consultation juridique stipule : Il est interdit à un musulman d'étudier la philosophie et le droit positif ou toute autre science de ce type s’il est incapable de distinguer le vrai du faux, et cela, afin d'éviter l’erreur et l’égarement. Par contre, il est permis à celui qui est capable de les comprendre de les étudier après avoir étudié le Coran et la Sunna, et cela, afin qu'il puisse distinguer la vérité de l’erreur, à condition que l'étude de ces sciences ne le distraie pas de ce qui lui est plus obligatoire encore du point de vue de la Législation islamique.

Il semble que les exercices pratiques que vous avez mentionnés ne comprennent rien de mal - et Allah sait mieux -, car ils n'ont pour objectif que d’assimiler les connaissances acquises par l'étudiant et d'acquérir certaines compétences pratiques pour l'application de ces lois et non d’utiliser réellement ces dernières.

Et Allah sait mieux.

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