Une femme réclame sa part de l’héritage 50 ans après le décès de son mari
Fatwa No: 357448

Question

Mon père a vécu avec une femme de 1959 à 1963 et il a eu 2 filles sans fatiha ni témoins. Cette femme est partie en France avec ses filles. Elle s’est mariée avec un tunisien qui est mort puis elle s’est mariée avec un français qui est mort aussi. Elle est revenue en Algérie en 1912, 50 ans après le décès de mon père en 2012 et en 2015 elle a validé le mariage avec mon père à la justice en produisant des témoins. A telle droit à l’héritage avec ses filles qui sont mariées a des chrétiens? Merci

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Si le tribunal a validé le mariage de votre père avec cette femme et qu’il ne l’a pas divorcé avant sa mort, alors elle fait partie de ses héritiers légaux et elle a droit à une part de l’héritage laissé par ce dernier ; il en est de même pour ses deux filles si elles ne sont pas nées suite à une liaison illicite. La seule condition est qu’elles soient toutes musulmanes. Si elles ne sont pas musulmanes, la personne non-musulmane n’a aucune part dans l’héritage de son parent musulman quel que soit le degré de parenté qui les lie (enfant, époux, épouse, père, mère, etc.)
En effet, dans le hadith rapporté par Boukhari et Moslim d’après Usâma ibn Zayd, qu’Allah soit satisfait de lui et de son père, le Prophète () a dit : Le croyant n’hérite pas de l’infidèle et l’infidèle n’hérite pas du croyant

Nous attirons votre attention sur le fait que ce genre de litige ne peut être tranché que par un tribunal compétent car il nécessite une enquête qui ne peut être menée que par un juge qui interroge toutes les partie et analyse minutieusement toutes les preuves. En plus la sentence prononcée par le juge (Qadi) est contraignante ce qui n’est pas le cas d’une simple fatwa émise par un Moufti.

Et Allah sait mieux

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