Aimer les oulémas est un signe de foi
Fatwa No: 35961

Question

Quelle est la disposition de la Charia relative à l’absence d’affection envers certains érudits ?

Réponse

Louange Ă  Allah et que la paix et la bĂ©nĂ©diction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons : 

 

L’amour pour les croyants en gĂ©nĂ©ral est l’une des meilleures Ĺ“uvres qui rapprochent le musulman de son Seigneur, exaltĂ© soit-Il, car le Prophète () a dit :

 

 Celui qui possède ces trois qualitĂ©s goĂ»tera la douceur de la foi: avoir pour Allah et Son envoyĂ© un amour qui surpasse l'amour de tous les ĂŞtres; aimer les gens et ne les aimer que (pour plaire) Ă  Allah; rĂ©pugner Ă  retourner Ă  la mĂ©crĂ©ance après qu’Allah vous en ait soustrait, de la mĂŞme manière que l'on craint d'ĂŞtre jetĂ© au feu. (Boukhari et Mouslim).

 

Ce mĂ©rite s’amplifie lorsque ce croyant est un savant, car ils sont les dĂ©positaires de la Charia, les hĂ©ritiers des Prophètes et transmetteurs de leurs Lois religieuses après eux. C’est pourquoi le Prophète () a dit :

 

 Les prophètes n’ont laissĂ© en hĂ©ritage ni dinar ni dirham, et ils n’ont lĂ©guĂ© que la science religieuse. Celui donc qui s’emparera de cet hĂ©ritage bĂ©nĂ©ficiera de grands bienfaits  [Al-Tirmidhi (Al-Albâni : SahĂ®h)].

 

L’Islam nous incite Ă  avoir de la considĂ©ration pour les oulĂ©mas et Ă  les vĂ©nĂ©rer. D’après AbĂ» MĂ»sâ al-Ach'ari, qu’Allah soit satisfait de lui, le Prophète () a dit :

 

 Honorer le vieillard musulman, celui qui mĂ©morise le Coran sans excès ni nĂ©gligence dans sa mise en pratique, ainsi que le souverain Ă©quitable, c’est glorifier Allah  (AbĂ» DâwĂ»d).

 

Partant, l’affection envers les croyants en gĂ©nĂ©ral et les oulĂ©mas en particulier est un signe de foi. Le musulman doit donc aimer tous les oulĂ©mas, mais nul grief Ă  lui faire s’il aime certains plus que d’autres. En revanche, dĂ©tester un croyant sans une raison lĂ©gale valide, comme le fait qu’il commette par exemple des actes de dĂ©sobĂ©issance en public, est une maladie de laquelle le musulman doit se soigner, car il peut tomber dans la dĂ©sobĂ©issance et mĂŞme la mĂ©crĂ©ance si sa haine est accompagnĂ©e de dĂ©rision Ă  l’égard du savoir que possède cet Ă©rudit ou Ă  l’égard de sa mission de prĂ©dication parmi les musulmans. Citant l’auteur de l’ouvrage intitulĂ© al-Achbâh, al-Khâdimi a indiquĂ© :  Se moquer du savoir religieux et des oulĂ©mas est un acte de mĂ©crĂ©ance (BarĂ®qah Muhammadiyah).

 

Et Allah sait mieux.

Fatwas en relation