Utiliser la partie d’une maison appartenant à l’un des héritiers qui ne l’utilise pas sans sa permission
Fatwa No: 464551

Question

J’habite dans la maison de mes parents qui sont décédés – qu’Allah leur fasse miséricorde – et je subis une situation amère à cause de mon frère qui refuse de me donner sa chambre qui est vide et qu’il a fermé à clef. Sachant qu’il habite dans un logement qui lui est propre et ne vit pas avec nous. Il me laisse vivre dans une situation difficile que je subis avec quatre enfants dans une seule petite pièce. M’est-il possible d’ouvrir cette pièce et de la prendre puisque je suis un des héritiers et le seul à habiter dans cette maison ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Puisque cette maison est un héritage, c’est la propriété de tous les héritiers en fonction des parts d’héritage qui reviennent à chacun.
Le fait que l’auteur de la question soit le seul qui y habite ne signifie pas qu’il a le droit de profiter de toute la maison sans l’autorisation des autres héritiers.
Si l’héritage est un bien immobilier qui peut être divisée entre les héritiers en plusieurs parties correspondant à leurs parts d’héritage alors il faut le faire.
S’il n’est pas possible de diviser le bien, alors soit il faut partager le droit d’usufruit à tour de rôle soit le diviser selon un accord qui convient à toutes les parties. Si cela n’est pas possible il faut le vendre et partager le prix entre les héritiers.
Il nous semble que l’auteur de la question et son frère sont les deux seuls héritiers et qu’ils ont divisé le bien en deux – à chacun une chambre -. Si c’est bien le cas alors l’auteur de la question n’a pas le droit d’ouvrir la chambre de son frère – qui correspond à sa part d’héritage – et d’en profiter sans son autorisation.
Si son frère peut s’en passer alors que lui en a besoin alors cette chambre a le même statut que le reste des biens appartenant à son frère qui ne sont licites ni à lui, ni à personne d’autre sans que de frère ne le permette de bon cœur.
Et Allah sait mieux.
 

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