Acte de mariage conclu par celui qui a abandonné la Salât
Fatwa No: 50205

Question

Je suis un jeune homme et, quand j’ai conclu mon acte de mariage, j’avais abandonné la Salât par nonchalance et fainéantise. Maintenant que je me suis repenti, je l’observe régulièrement. Mon acte de mariage est-il valide ou pas ?
Qu’Allah vous récompense.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

 

 

Celui qui abandonne la Salât, de deux choses l’une : soit il nie son caractère obligatoire soit il ne le nie pas. S’il le nie, il est mécréant sans aucune controverse parmi les oulémas et son acte de mariage avec une Musulmane est invalide. Si l’acte de mariage est déjà conclu, il sera frappé de nullité et il faudra les séparer. S’il revient à l’Islam, il pourra conclure l’acte de mariage de nouveau s’il veut.

 

Allah, le Très Haut, dit (sens du verset) :  Et jamais Allah ne donnera une voie aux mécréants contre les croyants  (Coran 4/141)

 

Quant à celui qui ne nie pas le caractère obligatoire de la Salât mais la délaisse par fainéantise, il est, selon la majorité des oulémas, pécheur et a commis un péché majeur. Le gouvernant doit lui ordonner d’observer la Salât, et s’il refuse, il devra lui infliger la peine légale et le tuer. Le cas échéant, l’acte de mariage avec une Musulmane est valide car il est un pervers et non un mécréant, selon la majorité des oulémas.

 

Cependant, certains oulémas estiment qu’il est mécréant tout comme celui qui nie l’obligation de la Salât.

 

Selon al-Nawawi, qu'Allah lui fasse miséricorde :  Les oulémas divergèrent au sujet de celui qui abandonne la Salât par fainéantise tout en étant convaincu qu’elle est obligatoire. Notre doctrine bien connue est, comme déjà mentionné, de lui infliger la peine de mort sans le taxer d’incroyance. Tel est l’avis de Mâlik et de la plupart des pieux prédécesseurs et de ceux qui leur succédèrent. Un autre groupe d’oulémas estime qu’il doit être taxé d’incroyance et doit subir toutes les peines infligées à celui qui renie sa foi .

 

Selon la doctrine de la majorité des oulémas, si le frère qui a posé la question a conclu son acte de mariage pendant cette période où il abandonnait la Salât par négligence et fainéantise, son acte de mariage est considéré comme valide et il lui incombe de solliciter fréquemment Allah, exalté soit-Il, de le pardonner, de se repentir sincèrement et d’observer dorénavant la Salât car elle constitue le pilier de la religion et la pierre angulaire de l’Islam.

 

Et Allah sait mieux.

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