Si le mari n'a pas prononcé la formule de divorce, vous restez liés Fatwa No: 521266
- Fatwa Date:11-11-2025
Salem aleykoum, mariée depuis 17 ans avec mon époux. En 2014 j’ai décidé de demander le divorce, lui n’a jamais voulu. Je ne lui plus parlé pendant 1 an environ. Nous avons repris nos échanges pour les enfants en mai 2025. Jusqu’à aujourd’hui nous sommes toujours séparés et avons beaucoup réfléchi.
Nous souhaitons reprendre notre vie commune mais le divorce civil sera bientôt prononcé et nous ne pouvons pas l’annuler. Je voulais savoir où en est notre mariage d’un point de vue religieux ? Merci.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si ton mari n’a pas prononcé explicitement le divorce ni écrit une formule de divorce en ayant l’intention de divorcer, alors le lien conjugal demeure intact entre vous deux, et tu es toujours son épouse.
Le divorce prononcé par une juridiction civile n’a aucune valeur du point de vue de la loi islamique, et le lien marital ne se dissout pas par ce biais, comme l’a d’ailleurs indiqué le Conseil des Juristes Musulmans d’Amérique (Assembly of Muslim Jurists of America) dans sa fatwa.
Cependant, il convient de prendre en considération les conséquences juridiques d’un tel jugement civil, par crainte d’éventuelles poursuites ou de perte de droits légaux.
De plus, la simple séparation, quelle qu’en soit la durée, n’affecte pas la validité du mariage. Chacun des époux doit vivre avec l’autre selon les règles de la bienséance, remplir les droits mutuels dans un climat de respect et de coopération, afin que le foyer demeure stable et que les enfants grandissent dans un environnement propice à la vertu et à la droiture, devenant ainsi une source de joie et de satisfaction pour leurs parents.
Enfin, il faut rappeler qu’il n’est pas permis à la femme de demander le divorce sans motif légitime, comme un tort grave subi de la part de son mari. Il ne convient pas non plus de se hâter vers la rupture, qui ne doit être envisagée qu’en cas d’impossibilité manifeste de poursuivre la vie conjugale et lorsque l’intérêt du divorce l’emporte clairement.
Et Allah sait mieux.