Assalamu alaykum,Je compte lancer une boutique en ligne de vêtements pour femmes, incluant des sous-vêtements. La plupart des modèles de mes fournisseurs ne sont pas mastoura (robes courtes ou décolletées). Mon intention n’est pas de promouvoir l’indécence, mais de proposer ce qui existe déjà, notamment pour les femmes qui s’embellissent pour leur mari. Est-ce permis en islam ? BarakAllahu fik.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Tant que ces vêtements sont utilisés d'une manière licite, leur vente est permise à celui dont on sait qu'il les utilisera d'une manière licite, ou à celui dont on ignore l'état. Dans ce cas, votre travail dans leur vente est licite et votre gain en est halal (licite).
Cependant, si vous savez que celle qui vous les achète les utilisera d'une manière illicite, alors il n'est pas permis de les lui vendre, car cela constitue une coopération dans le péché.
Quant au simple doute ou à la probabilité qu'ils soient utilisés à des fins illicites, cela n'empêche pas de les commercialiser.
Ibn Qudamah (qu'Allah lui fasse miséricorde) a dit :
Si cela est établi, la vente n'est interdite et n'est annulée que si le vendeur sait l'intention de l'acheteur, soit par sa parole, soit par des indices spécifiques à lui qui l'indiquent. Quant au cas où la chose est probable, comme l'achat par quelqu'un qui n'en sait rien, ou par quelqu'un qui fabrique à la fois du vinaigre et du vin, et qu'il n'a pas prononcé de parole indiquant son intention de faire du vin, alors la vente est permise... Et il en est ainsi de même pour tout ce dont le but est illicite. (Fin de la citation, de Al-Mughni en abrégé).

La Commission Permanente des Recherches Scientifiques et de l'Ifta a été interrogée sur :
Quel est le jugement du commerce des parures pour femmes et de leur vente à celle dont le vendeur sait qu'elle les portera en s'exhibant devant des étrangers dans la rue, comme le montre son état devant lui, et comme c'est devenu une calamité générale dans certaines villes ?
La Commission a répondu :
Il n'est pas permis de les vendre si le commerçant sait que l'acheteuse les utilisera pour ce qu'Allah a interdit, en raison de la coopération dans le péché et la transgression que cela implique. Cependant, si le commerçant sait que l'acheteuse s'en parera pour son mari, ou s'il ne sait rien, alors il lui est permis de les commercialiser. (Fin de la citation).

Et Allah sait mieux.