Fils de Zina
Fatwa No: 70271

Question

J’ai eu un enfant d’une française en 1996 par erreur. J’ai demandé cette femme au mariage mais elle a refusé. L’enfant porte son nom. Je suis séparé avec elle mais je continue à subvenir aux besoins de l’enfant. Elle ne laisse pas apprendre l’Arabe. Quel est l’avis de la Chariâ sur cette affaire ? Est ce que je dois laisser tomber cet enfant ?

Réponse

Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.

Cher frère,

Il vous incombe de revenir à Allah le Très Haut et de vous repentir sincèrement de cet acte ignoble qu’est la fornication. En effet, la fornication fait partie des grands péchés interdits dans l’islam. Allah le Très Haut dit : N’approchez point la fornication, En vérité c’est un turpitude et quel mauvais chemin (sourate 17/verset 32)
Le Prophète, Salla Allah alaihi wa Sallam, a dit : Le fornicateur n’est pas croyant au moment où il fornique Boukhari et Muslim. Donc, vous devez vous repentir avant qu’il ne soit trop tard et les conditions du repentir sont définies dans la fatwa numéro 42272.
La situation de cet enfant est la suivante :
- si sa mère était mariée lorsque vous avez forniqué avec elle, cet enfant n’est pas le vôtre, il n’y a aucun lien entre vous ni de près ni de loin. En effet le Prophète, Salla Allah alaihi wa Sallam, a dit :
Au lit l’enfant et à la prostituée les pierres (N.T. : lit renvoie ici au couple légitime et plus précisément au mari et les pierres à la lapidation), rapporté par Muslim et Boukhari.
- Si la mère était célibataire au moment de la fornication, les savants émettent deux avis différents. Le premier est que cet enfant doit être affilié à sa mère de ce fait il n’est pas considéré comme la progéniture de celui qui a forniqué avec elle et ce dernier n’a aucun lien avec lui et c’est l’avis de la majorité. Le second est qu’il peut être affilié à son père naturel si ce dernier le reconnaît. Dans ce cas, il est considéré comme son enfant, ils s’héritent mutuellement et il doit subvenir à ses besoins.

Cependant, si vous pouvez le séparer de sa mère mécréante et l’éduquer conformément à la Chariâ, ce serait une bonne chose.

Et Allah sait mieux.

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