Répartition de l'héritage entre un fils et un neveu

Lundi 14-9-2020 | IslamWeb

Question :

Ma maman est décédée le 25/10/2018 ; mon frère est décédé le 18/01/2006 il a 1 enfant.Je suis le seul fils depuis. Quelle est ma part et celle de mon neveu ?A partager : maison et terrains à bâtir à Tunis.



Réponse :

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Si une personne décède et laisse un fils et un petit-fils et ne laisse pas avec eux d’autres héritiers comme sa mère, son père, un grand-père, une grand-mère, une fille ou un mari, alors tout son héritage revient en vertu des droits d’agnation au fils et le petit-fils n’a aucun droit à l’héritage, compte tenu de la présence du fils. En effet, les petits-enfants n’héritent pas de leur grand-père ou grand-mère du moment que les enfants de ce dernier ou de cette dernière sont encore vivants. Il est mentionné dans le livre al Iqnâ' fi Masâîl al Idjmâ' de son auteur Abû al Hassan ibn al Qattân : « ll y a un consensus des oulémas sur le fait que fils prive totalement de l’héritage les petits-fils et les petites-filles … » Fin de citation. Il est mentionné dans l’Encyclopédie koweitienne du Fiqh : « Selon le consensus des fouqahâs le petit-fils fait partie des agnats et il est évincé par le fils direct de la même manière que lui-même évince tout petit-fils de degré inférieur. » Fin de citation.
L’une des règles du droit successoral musulman stipule que les parents les plus proches excluent les parents plus éloignés dans l’ordre des successibles. Dans le cas mentionné dans votre question, la mère meurt alors qu’elle a un fils et un petit-fils. Dans ce cas, le fils hérite alors que le petit-fils n’hérite pas car les enfants sont placés avant les petits-enfants dans l’ordre successoral. Les premiers sont des parents de premier degré alors que les seconds sont des parents de deuxième degré.
Nous attirons votre l’attention sur le fait que le problème de l’héritage est un problème très grave et plein de difficultés, c’est pour cela qu’il ne faut pas considérer comme suffisant en la matière une fatwa émise par un mufti conformément à une question qui lui a été posée. Mais il faut le soumettre à un tribunal islamique pour l’examiner de près et régler le problème, sinon l’exposer aux oulémas locaux (s’il n’existe pas de tribunal islamique), car il se peut qu’il y ait un héritier oublié ou qu’il y ait un testament ou des dettes ou d’autres droits que les héritiers ignorent !
Et il est notoire que ces droits prévalent sur ceux des héritiers, il ne faut pas répartir l’héritage sans se référer à un tribunal islamique s’il existe pour assurer les intérêts des vivants et des morts.

Et Allah sait mieux.

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