Est-il permis de lire le Coran pour un mort ?
Jeudi 23-11-2006 | IslamWeb
Question :
Est-il permis de lire le Coran pour un mort ?
Réponse :
Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Cher frère,
Si vous voulez dire par ’’lire du Coran pour un mort’’, lire du Coran sur sa tombe après son enterrement, il faut savoir que cet acte est une innovation, Bidaâ, car ceci n’a jamais était fait par le Messager d’Allah, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, ni par aucun de ses nobles Compagnons. Dans un hadith authentique le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, a dit : « Celui qui accomplit une action ne provenant pas de notre religion, son action est alors repoussée. » (Muslim).
Cheikh Al Islam Ibn Taymiya a dit au sujet de la lecture du Coran après l’enterrement : « … quant à la lecture du Coran après l’enterrement, rien n’a été rapporté des Compagnons du Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, à ce sujet, c’est pour cette raison, nous la considérons comme une Bidaâ qui n’a aucune origine dans la Chariâ. »
Le regroupement des gens dans le but de lire le Coran pour un mort a aussi le même statut juridique.
Malek, Abou Hanifa et Ahmed ont considéré la lecture du Coran sur les tombes comme un acte abhorré.
Mais selon l’imam Ahmed la lecture du Coran au moment de l’enterrement est une chose permise. Sa preuve est qu'Ibn Omar, qu’Allah soit satisfait de lui et de son père, a recommandé que l’on récite au moment de son enterrement les premiers et les derniers versets de Sourate Al Baqara.
Si toutefois dans votre question il s’agit de lire le Coran et faire don de la récompense de la lecture à une personne morte, notre avis est que cette dernière recevra, si Allah le veut, cette récompense. Le sens général des textes prouvant la réception par le mort de la récompense des actes cultuels faits en sa faveur justifie ceci. Ibn Taymiya a dit : « L’avis d’Ahmed, Abou Hanifa et une partie des compagnons de Malek et Chafiï est que le mort reçoit la récompense des acte cultuels comme la lecture du Coran, la prière, le jeûne qui sont faits en sa faveur. »
La majorité des Compagnons de Malek et de Chafiï pense que le mort ne peut recevoir le bénéfice de tels actes.
Et Allah sait mieux.