Nourrir de bonnes présomptions vis-à-vis des serviteurs d’Allah (1)

01/12/2008| IslamWeb

Louanges à Allah plusieurs fois renouvelées. Louanges à Allah à la hauteur de Ses bienfaits et de Son supplément de Faveur. Seigneur, louanges à Toi comme il se doit pour Ta Face honorée et la Magnificence de ton Pouvoir. Gloire à Toi Seigneur ; je ne suis point capable de Te louer comme il convient ; Tu es Tel que Tu T’es loué Toi-Même. J’atteste qu’il n’y a de divinité qu’Allah, l’Unique sans associé. Et j’atteste que notre maître et Prophète Mohammed, est le Serviteur, le Messager, l’Élu et le Proche Allié d’Allah. Il est le meilleur Prophète jamais envoyé par Allah. Allah l’a envoyé au monde entier en guise d’annonciateur de la bonne nouvelle et en guise de héraut (avertisseur). Seigneur, accorde Ta prière, Ta paix et Tes bénédictions, à notre maître Mohammed, ainsi qu’à sa Famille, une prière et une paix permanentes et indissociables jusqu’au Jour Dernier.    

Parmi les choses connues et manifestes dans le Livre d’Allah, il y a le fait qu’Allah, Exalté soit-Il, a exhorté Ses serviteurs afin qu’il y ait parmi eux des gens qui appellent à la voie de Dieu par la sagesse et la bonne exhortation. Ils ordonnent le convenable et interdisent le blâmable. Il dit à cet effet :
« Que soit issue de vous une communauté qui appelle au bien, ordonne le convenable et interdit le blâmable. Car ce seront eux qui réussiront. » [Coran 3 / 104]

Toutefois, il est des gens à qui Allah, Exalté soit-Il, a rendu possible l’accomplissement de cette injonction divine et qui, forts de cette situation où ils se trouvent à ordonner le convenable, interdire le blâmable et appeler à Allah, ont l’illusion d’être, ainsi que leurs semblables, les seuls à être sauvés le Jour de la Résurrection. Ils estiment que les autres gens qui, semble-t-il, se sont écartés du chemin de la guidance et ont dévié du droit chemin d’Allah, sont perdus et seront châtiés le Jour de la Résurrection. Ainsi se répand la présomption du vice dans l’esprit de nombre de gens s’occupant - ainsi leur semble-t-il - d’ordonner le convenable, d’interdire le blâmable et d’appeler à Allah.  

Tel est le fléau de cette position par laquelle Allah peut éprouver certains de Ses serviteurs. Il s’agit d’un fléau dangereux, voire périlleux.
































































Quel est donc le garde-fou dont doit se munir tout individu impliqué dans l’appel à Allah, dans l’injonction du convenable et l’interdiction du blâmable afin de ne pas tomber dans ce gouffre ? Eh bien, il faut qu’il se souvienne en permanence de l’immensité du Bienfait et de la Miséricorde d’Allah, exalté soit-Il, envers Ses serviteurs. Il doit se rappeler la parole d’Allah Exalté soit-Il : « Dis : "Ô ! Mes serviteurs qui avez commis des excès à votre propre détriment, ne désespérez pas de la miséricorde d’Allah. Car Allah pardonne tous les péchés. Oui, c’est Lui le Pardonneur, le Très Miséricordieux. » [Coran 39 / 53]































































Il doit se rappeler la parole de l’Élu, , rapportée par Boukhari et Muslim : « Celui qui meurt sans rien associer à Allah entrera au Paradis  » ou sa parole, rapportée par Al-Bazzar selon une chaîne de narrateurs authentiques : « Quiconque dit sincèrement "il n’y a nulle divinité hormis Allah"entrera au Paradis. ». Il doit se rappeler la parole de l’Élu, , rapportée, entre autres, par Mouslim : « Si un homme dit “les gens ont péri”, il est le plus en péril d’entre eux. »































































Lorsque Allah, exalté soit-Il, m’octroie l’honneur d’appeler à Sa religion, d’enjoindre le convenable et d’interdire le blâmable et que je me rappelle ces textes tirés du Coran de la sounna authentique de notre Prophète, , ce fléau ne trouve aucune prise sur moi. Je serai alors à l’abri de ce fléau et j’aurai réuni deux devoirs : celui d’enjoindre le convenable, d’interdire le blâmable et d’appeler à Allah d’une part; et celui de nourrir de bonnes présomptions à l’égard de Ses serviteurs qui croient tous en Lui, d’autre part. Comment peut-il en être autrement alors que le Messager d’Allah, , dit dans le hadîth authentique : « Que nul d’entre vous ne meurt sans nourrir de bonnes présomptions à l’égard d’Allah. »































































Comment un individu invité à nourrir de bonnes présomptions à l’égard d’Allah, exalté soit-Il, peut-il ensuite être déçu par Allah, exalté soit-Il ? Qui me demande de nourrir de bonnes présomptions à l’égard d’Allah, exalté soit-Il ? C’est Allah Lui-Même. Est-il possible qu’Allah, exalté soit-Il, m’incite à nourrir de bonnes présomptions à Son égard, puis qu’Il déçoive mon espoir en Sa promesse ? Non, cela n’est point possible et Allah, exalté soit-Il, est au-dessus de cela.































































La présomption du vice étant un fléau ravageur, il convient donc que les musulmans en général, et ceux d’entre eux qu’Allah a honorés en leur confiant la mission d’instruire aux gens les choses de la religion en particulier, qu’ils s’écartent de ce fléau et qu’ils se gardent de faire de la mission d’injonction du convenable et d’interdiction du blâmable un piédestal grâce auquel ils s’élèveraient au-dessus de tous les autres gens. Qu’ils se gardent de regarder autrui avec mépris, puis de penser qu’ils sont ceux qui jouissent de la position qu’Allah, exalté soit-Il, agrée.































































Il se peut en effet qu’un homme enjoigne le convenable, interdise le blâmable et appelle les gens à Allah, puis se retrouve dans les tréfonds le Jour de la Résurrection, tandis que les gens du commun qui écoutaient son discours jouissent d’un rang supérieur au sien auprès d’Allah exalté soit-Il.































































 































































 































































 































































 

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