Le sens profond de l'institution de l'héritage

28/03/2010| IslamWeb

Allah (le Très Haut) a honoré l'homme dans cette vie, l’a élevé et l'a privilégié par rapport à la plupart des autres créatures comme il est dit dans le saint Coran (sens du verset) : " Certes, Nous avons honoré les fils d'Adam. Nous les avons transportés sur terre et sur mer, leur avons attribué de bonnes choses comme nourriture, et Nous les avons nettement préférés à plusieurs de Nos créatures." (Coran : 17/70). En effet, en tant que vice-gérant, l’homme a des besoins à satisfaire pour vivre, survivre et s'acquitter de la mission qui lui est dévolue et qui consiste à gérer ses affaires et à préserver ses intérêts aussi bien privés que publics. C'est ainsi qu'Allah a fait de l'argent un moyen que les hommes utilisent pour satisfaire leurs besoins et réaliser leurs desseins comme Il le dit (sens du verset): "Ne livrez pas aux insensés les biens qu’Allah vous a confiés et dont vous êtes responsables." (Coran : 4/5). C'est donc un outil indispensable pour l'homme tant qu'il est dans cette vie mais une fois qu'il décède il n'en aura plus besoin. Par contre, il aura besoin d'un légataire pour le remplacer aussi bien dans ses biens que dans ses propriétés. Si jamais il arrive que ce dernier soit quelqu'un qu’on impose ou qui s'impose de lui-même alors cela donnera lieu à toute sorte de querelles et de conflits entre les personnes et, en conséquence, la propriété des biens sera à la merci du plus puissant et surtout du plus hégémonique. Aussi quand on lègue, comme cela est permis par les lois en Occident, tout ce qu'on possède comme biens aux chats, aux chiens et aux autres animaux alors ni les intérêts des personnes ne seront préservés ni leurs besoins satisfaits.

C'est pourquoi la législation musulmane a prévu que les biens soient le lot des plus proches du défunt, afin de rassurer les gens quant au sort qui sera réservé à leurs biens car, par nature, les humains sont portés à venir en aide à ceux avec lesquels ils ont un lien solide de parenté, de mariage ou d'alliance (al-Walla). Lorsqu' une personne décède et laisse des biens alors la charia islamique, toujours soucieuse de l'intérêt global des individus, en prévoit la distribution juste et équitable entre les parents proches du défunt tout en donnant la priorité aux plus proches, considérés comme une extension et une subsistance de la personne décédée. C'est le cas, par exemple, des enfants, du père et de ceux qui les suivent dans le degré de parenté. Allah le Tout Puissant dit (sens du verset): " Aujourd'hui, J'ai parachevé votre religion, Je vous ai comblés de Mes bienfaits, J'ai agréé pour vous l'Islam comme religion." (Coran : 5/3).

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