Education des enfants : les effets néfastes du divorce (2)

02/03/2011| IslamWeb

Les effets néfaste du divorce sur l’enfant :

Le problème des familles séparées représente un taux significatif dans les statistiques et cela dans toutes les sociétés des États-Unis au Bangladesh. Cette affaire à des dimensions socio-économiques dangereuses, mais ce qui nous intéresse ici sont ses effets psychologiques sur les enfants. Car vivre dans un environnement pareil est pour l’enfant :
-         Une source permanente de soucis et de confusion.
-         Une profonde tristesse et un état dépressif (ils se disent souvent dans de telles conditions: « je suis sans père » ou « je suis sans mère».
-         La cause d’un manque de relations normales avec la société. Du fait que l’environnement de base ne lui a pas procuré la sécurité et la protection essentielles. (As-Siha An-Nafsiya Li-Tifl, Hatem Mohammed Adam(
La réaction de l’enfant par rapport au divorce ?
L’enfant est inévitablement affecté par le divorce, mais sa réaction et son intensité dépendent de son âge, de sa capacité à comprendre et des circonstances qui accompagnent la séparation.
Entre 2 et 5 ans : l’enfant manifeste généralement des symptômes de comportement régressif en termes de développement, par exemple il fait pipi au lit pendant la nuit, ou souffre d’anxiété et fait des cauchemars la nuit. L’enfant se sent dispersé ou est irritable.
Entre 6 et 9 ans : l’enfant est plus exposé car il n’est pas encore assez mature pour comprendre ce qui se passe, mais il est en âge de comprendre que quelque chose de négatif s’est produit. Il dépend encore de ses parents et trouve des difficultés à exprimer ce qu’il ressent. Par conséquent, il est possible que l’enfant exprime ses sentiments par la colère. Il se peut aussi que ce qu’il ressent ait une influence sur son apprentissage scolaire ou entraine chez lui un manque de concentration.
Entre 9 et 13 ans : l’enfant peut avoir des amis ou être plus indépendant de ses parents. Toutefois, il a encore besoin d’exprimer ce qu’il ressent. Il peut souffrir de dépression et de mauvais résultats scolaires. C’est une période critique pour lui, car il est au stade de l’adolescence, ce qui le rend plus vulnérable. La réaction des adolescents est généralement forte : ils font preuve d’un mauvais comportement pour attirer l’attention ou pour exprimer leur colère à travers des actes et des comportements indésirables. (Extrait, avec quelques modifications, de l’article intitulé At-Talaq Wa Taathirouhou Ala Al-Atfal du journal Ach-Charq Al-Awsat, Dr. Imane Housseïne Cherif(
Le plus grand danger :
Le plus grand risque qui peut résulter du divorce et de l’éclatement de cellule familiale est que l’enfant devienne un criminel et un délinquant et c’est ce que confirment les études psychologiques disant que 70 % des criminels et des délinquants proviennent de familles dont les parents sont séparés ou divorcés ou de familles qui se caractérisent par la multitude des conflits et litiges entre leurs membres. (Tiré de l’article intitulé At-Talaq Wa Atharouhou Al-Idjtimaî du journal Ar-Riyad rédigé par le Dr. Mozna Al-Djarid(
Le Prophète () met en garde contre le divorce et ses conséquences
Le Prophète () a dit : « Toute femme qui demande le divorce sans y être contrainte ne sentira pas l'odeur du Paradis. » [Ahmed, Tirmidhi et Ibn Majah Abou Dawoud (Al-Albani : Sahih(
Il a dit aussi : « Parmi les choses licites, le divorce est celle qu’Allah déteste le plus. » (Abou Dawoud(
Il a dit également : « Iblis établit son trône sur l'eau et envoie ses légions. Le démon qui a (ensuite) le plus de proximité avec lui est celui qui a réussi le plus grand trouble (fitna). L'un de ces démons vient à lui et dit : "J'ai fait ceci et cela." Mais il lui répond : "Tu n'as rien fait." Puis l'un d'entre eux vient à lui et lui dit : "Je n'ai pas lâché [tel humain], jusqu'à ce que j'ai réussi à provoquer la séparation entre lui et son épouse." Iblis rapproche de lui ce démon et lui dit : "Quel bon fils es-tu !" » (Rapporté par Muslim)
Ainsi la Sunna du Prophète () encourage la continuité du mariage, dissuade de recourir au divorce sauf en cas de stricte nécessité et cela parce que les conséquences néfastes du divorce sont souvent plus nombreuses que les intérêts qu’il apporte. La pire des conséquences est de répondre devant Allah, Exalté soit-Il, -le Jour de la Résurrection, le Jour où chaque personne responsable sera questionnée à propos de sa responsabilité- de ce qu’il (ou qu’elle) a fait de sa responsabilité envers sa descendance. Les parents doivent donc se demander quelle sera la situation de leurs enfants après leur séparation ? Où se réfugieront-ils et qui sera responsable de leur situation ?
 
L’affaire exige beaucoup de sacrifices :
Au début, la vie peut être très facile. Deux époux heureux, une bonne situation financière, un foyer tranquille, le mari complètement à la disposition de l’épouse et les mots d’amour qui s’échangent entre eux. Mais les choses changent avec le temps qui passe et l’arrivée des enfants.
L’enfant s’accapare de toute l’énergie du père et de la mère, il occupe leurs pensées, les dépenses augmentent, l’enfant crie la nuit et les parents ne peuvent pas dormir. La mère gâte l’enfant et le père combat cette gâterie. Or il se peut que le diable s’immisce dans les moments de divergence d’opinions et c’est alors que le divorce survient, qu’Allah nous en préserve.
Le divorce, s’il n’est pas motivé par une raison réelle, est une forme d’égoïsme car dans ce cas de figure, le père et la mère ne pensent tous deux qu’à eux-mêmes et à leur propre intérêt et aucun d’entre eux ne se sacrifie pour l’enfant. Par conséquent, nous disons que cette question nécessite de nombreux sacrifices.                                                                                                                                 
Quelle est la solution dans le pire des cas ?
Dans le cas où le divorce est permis ou recommandé, c’est-à-dire lorsque la vie entre les époux est impossible et qu’il y a là une bonne raison pour la séparation, ni le père ni la mère ne doit dire à son conjoint « tu ne verras jamais ton enfant », car cela est également un signe d’égoïsme. Cependant, il faut essayer tant que possible de ne pas faire ressentir à l’enfant la séparation. Il faut permettre à l’enfant d’aller chez l’un et l’autre et il faut sortir de cette image que diffusent les médias où les parents ne se rencontrent que dans les tribunaux et où le père ne voit son enfant qu’en présence d’un représentant des forces de l’ordre. Cette image est très néfaste pour l’enfant et elle augmente la douleur de la séparation.
Il faut que les parents soient complètement rationnels face à ce problème et qu’ils veillent à satisfaire les besoins psychologiques de l’enfant vis-à-vis de son père et de sa mère autant que possible.
En vérité, malgré tous les efforts fournis, on ne réussira jamais à reproduire ce que le foyer stable procure à l’enfant sur le plan psychologique ou sur celui de la construction de sa personnalité et sa confiance en soi.
Qu’Allah, Exalté soit-Il, protège les enfants des musulmans du danger du divorce.

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