Les lochies

01/05/2011| IslamWeb

1- Définition

C’est le sang qui coule du vagin de la femme à la suite d’un accouchement ou d’un avortement.
 
2- Leur période
Il n’y a pas de limite minimale pour les lochies. Si la femme accouche et que l’écoulement du sang s’arrête directement après cet accouchement ou qu’elle accouche sans écoulement de sang, dans ces cas, ses lochies sont terminées ; elle est obligée de faire prière, jeûne et tout autre culte.
Quant à la limite maximale, elle est de quarante jours comme l’indique le hadith de Oum Salamah, qu’Allah soit satisfait d’elle : « Au temps du Messager d’Allah () la femme qui avait accouché restait dans cet état d’impureté quarante jours ». (Rapporté par Ahmed, Timidhy, Ibn Majah, Al-bayhaqi et Ibn Hibban)
Tirmidhy a dit –après avoir cité ce hadith : «Les Ulémas parmi les compagnons du Prophète () leurs adeptes et ceux qui sont venus après, se sont mis d’accord sur le fait que la femme qui a accouché doit s’abstenir d’accomplir la prière quarante jours sauf si elle voit les signes de pureté avant la fin de ce délai. Si tel est le cas, elle doit se purifier et prier. Si elle voit le sang à la fin des quarante jours, la majorité des Ulémas ont dit qu’elle ne doit pas délaisser la prière au delà de ces quarante jours. »
 
Ce qui est interdit pour la femme accouchée et celle qui a ses menstrues
 
Toutes les interdictions qui s’appliquent sur celui qui est en état d’impureté majeur sont valables pour la femme qui a accouché et celle qui a ses menstrues. En plus il est interdit à la femme qui a accouché et celle qui a des menstrues les choses suivantes :
 
1- Le jeûne
Il n’est pas permis à la femme qui a ses menstrues et à celle qui a accouché de jeûner, si elle le fait, son jeûne est invalide et elle doit rattraper les jours de jeûne qu’elle avait raté à cause des menstrues ou de l’accouchement durant le mois de Ramadan contrairement à la prière manquée : elle ne doit pas les rattraper pour éviter la difficulté et la gêne car la prière est un acte répétitif tous les jours contrairement au jeûne.
Mu’adh, qu’Allah soit satisfait de lui, a interrogé Aïcha, qu’Allah soit satisfait d’elle: « Pourquoi la femme qui a ses menstrues rattrape-t-elle le jeûne et ne rattrape pas ses prières ? » Elle a répondu « A l’époque du Messager d’Allah () il nous arrivait d’être dans cet état et on nous ordonnait de rattraper les jours de jeûne mais pas les prières manquées.» (Rapporté par Boukhari et Mouslim)
 
2- Le coït
Son interdiction est l’objet de l’unanimité de tous les musulmans selon les preuves prescrites dans le Livre et La Sunna, il est interdit de faire le coït avec une femme qui a des lochies ou des menstrues.
Comme l’indique le hadith de Anas, qu’Allah soit satisfait de lui, qui a dit que les juifs ne mangeaient pas avec une femme qui a ses menstrues et ne faisaient pas le coït avec elle. Les compagnons du Prophète () l’ont interrogé à ce propos, alors Allah, exalté soit-Il, a révélé :
 
«Et ils t'interrogent sur la menstruation des femmes. - Dis : "C'est un mal. Éloignez-vous donc des femmes pendant les menstrues, et ne les approchez que quand elles sont pures. Quand elles se sont purifiées, alors cohabitez avec elles suivant les prescriptions d'Allah car Allah aime ceux qui se repentent, et Il aime ceux qui se purifient"» (Coran : 2/221)
Alors le Messager d’Allah () a dit : « Faites avec elles tout ce que vous voulez sauf le coït. » (Rapporté Mouslim).
 
An-Nawawi, puisse Allah lui faire miséricorde, a dit : « Si le musulman croit qu’il est licite de faire le coït avec sa femme qui a ses menstrues, il est alors devenu mécréant et apostat, mais s’il le fait en croyant qu’il est illicite et en oubliant ou en ignorant l’interdiction ou l’existence des menstrues, dans ce cas il n’a pas commis de pêché et n’a pas à faire une expiation. Cependant s’il le fait volontairement et intentionnellement en sachant qu’il est interdit de le faire, alors il a commis un grand pêché et il faut qu’il se repentît et qu’il fasse une aumône d’un dinar ou d’un demi-dinar comme expiation pour ce qu’il a fait. »
 
D’après les femmes du Prophète () lorsque le Prophète voulait toucher l’une de ses femmes qui avait ses menstrues, il mettait quelque chose sur ses organes génitaux. (Rapporté par Abu Daoud. Al-Hafez a qualifié sa chaîne de transmission de bonne).
 

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