Le vrai sens de l’appel à la prière (Al-Adhan)

17/08/2011| IslamWeb

Le muezzin appelle à la prière en disant: « Venez à la prière ! Venez au succès et à la prospérité !». Devant cet appel les hommes se divisent en deux groupes:

·       Un groupe qui se hâte et se presse pour répondre à l’appel en se précipitant vers les mosquées ;
·       Un groupe qui s’en détourne et ne lui prête aucune attention.  
 
Cher frère, vérifie dans lequel des deux groupes tu te trouves et surtout de quel côté tu te ranges.
Voici le muezzin qui appelle à la prière cinq fois par jour et par nuit.
Où est-ce que tu sera après avoir entendu l’appel à la prière?
Ne t’es-tu jamais mis à réfléchir au vrai sens de cet appel
« Venez au succès et à la réussite »? C’est pourtant une phrase qui t’est si familière pour l’avoir entendue des milliers de fois.
Certes, si, du fond de leurs cœurs, les gens avaient pesé et soupesé le sens de cet appel, personne parmi eux ne se serait absenté des maisons d’Allah le Tout Puissant!
C’est lorsque les cœurs sont devenus insouciants et insensibles au sens de cette phrase sublime que la plupart ont commencé à ne plus prêter attention à l’appel à la prière qui les invite pourtant au succès.
   
Ibn Abbas (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit: «Quiconque entend le muezzin appeler à la prière sans daigner lui répondre cela veut dire que ni lui-même ni sa volonté ne sont portés vers le bien.» En effet, Allah, exalté soit-Il, a loué certaines personnes pour leur promptitude à répondre à l'appel à la prière «
Dansdesmaisons[desmosquées] qu'Allahapermis quel'on élève,  et   Son  Nom  est  invoqué ;  Leglorifientenellesmatinet après-midi, des hommesquenilenégoce,niletrocnedistraientde l'invocationd'Allah,del'accomplissement de la Salat et de l'acquittement  de  la  Zakat,  et  qui  redoutent un  Jour   les cœurs seront bouleversésainsi que les regards.» (Coran : 24/36-38).
 
Commentant ce verset, Ibn Abbas a dit: «Ce sont des hommes qui, cherchant les bienfaits d'Allah, continuent à acheter et à vendre mais une fois qu’ils entendent l'appel à la prière les voilà qui, tout d’un coup, abandonnent le tout et s’en vont à la mosquée pour faire la prière."
 
Il faut dire que l’insouciance s’est tellement emparée des cœurs de la plupart des hommes au point que quand l’appel à la prière se fait entendre, on en trouve qui ne lui prêtent aucune attention mais qui, cependant, lorsqu’il s’agit d’une injonction liée à leur travail on les voit se hâter et se précipiter en groupes ou individuellement !
Mais qu’est ce qui te prend ô homme insouciant! Si tu fais bien attention tu te rendras compte toi-même que tu subis une grande perte!
Comment ?! Allah, l
e Roi des Rois condescend à t’appeler ...Lui qui possède dans Sa main tout le bien y compris la clé de ton propre succès et cependant tu oses ne pas Lui répondre!

Abou Hourayra (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit: «Il vaut mieux pour le fils d’Adam d’avoir les oreilles remplies de plomb dissous que d’entendre l'appel à la prière sans y répondre!»
Il est étonnant de voir un homme qui, ayant entendu l’appel « Venez au succès et à la prospérité ! » s’occuper d’autres choses et donc rater une aussi bonne occasion pour le profit et le succès! S’il était raisonnable et conséquent avec lui-même, il aurait réalisé qu’il n’a fait que le mauvais choix!
Les heures de sa vie passent sans qu’il daigne accorder la moindre importance à celui qui appelle au succès et à la prospérité !
Qatada a dit: « Il ne sied au croyant d’être présent que dans trois lieux : la mosquée qu’il doit occuper, la maison qu’il habite et s’y retire et le lieu de travail où la nécessité l’oblige d’y être.»
Cher frère: C'est là la seule activité que le bon musulman doit exercer et s’y employer tout en laissant de côté le reste qui n’est, d’ailleurs, que du superflu dont on doit se méfier.
Plût à Allah que ceux qui ne tiennent aucun compte de l'appel lancé pour attirer leur attention à cette occasion précieuse de prospérer fassent en toute sincérité leur propre un examen de conscience pour pouvoir mettre le doigt sur leurs défauts afin que, une fois ceux-ci bien traités, ils puissent se hâter de faire de bonnes actions!
A vrai dire l’insouciance s’est tellement emparée de nos cœurs qu’aucune comparaison n’est plus possible entre nous et nos ancêtres pieux.
Oubey Ibn Ka'b (qu'Allah soit satisfait de lui) a dit: «Il y avait un homme qui, à ma connaissance, habitait le plus loin de la mosquée et qui pourtant ne ratait pas une seule prière.   On a alors dit à cet homme: "Et si tu achètes un âne pour le monter dans la chaleur et dans l’obscurité ?" Il répondit:"Je suis heureux que ma maison soit loin de la mosquée. En effet, je veux que l’on me prescrive dans mon compte, sous forme de bonnes œuvres, mon trajet aller et retour de la mosquée à pied." Le Messager d’Allah () lui a dit: «Allah t’a accordé une récompense qui prend le tout en compte » (Rapporté par Mouslim)
 
Il a été dit à Said ibn al-Musayyib (qu'Allah lui accorde sa miséricorde): "Tarék cherche à te tuer, éclipse toi." Il répondit : "Saura –t-il le faire à l’insu d’Allah?" Quand on lui conseilla de rester à la maison il rétorqua: «Comment ?! J'entends l’appel à la prière et je ne réponds pas ? Impossible! » 
Hatem Az Zahidi, l’un des ancêtre pieux, ayant reçu la visite de quelques uns de ses compagnons venus lui présenter leurs condoléances pour avoir raté la prière en groupe, se mit à pleurer en disant: «Si c’était un seul de mes enfants qui aurait décédé alors la moitié de la population de Balkh serait venue pour me présenter leurs condoléances ! Et voilà que maintenant je rate une prière en groupe et que seulement certains de mes amis ont pris la peine de me consoler alors qu’il m’est plus facile de supporter la perte de tous mes enfants que de rater une seule prière en groupe

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