Le caractère méprisable de ce bas monde et de ce qu’il renferme

04/11/2012| IslamWeb

Il est du devoir et du droit de chacun de connaitre la vraie valeur de ce bas monde et des biens qui s’y trouvent et de savoir que l’ensemble de celui-ci ne vaut même pas, aux yeux d’Allah, l'aile d’une moustique et que si tel n’était pas le cas Il n’en aurait pas accordé une boisson à un infidèle.
Le Prophète () a dit dans ce sens :
« Si ce bas monde avait pour Allah, la valeur d’une aile de moustique, alors Il n’en aurait pas accordé à l’infidèle, ne serait-ce qu’une gorgée d’eau. »
Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « Sachez que la vie présente n'est que jeu, amusement, vaine parure, une course à l'orgueil entre vous et une rivalité dans l'acquisition des richesses et des enfants. Elle est en cela pareille à une pluie: la végétation qui en vient émerveille les cultivateurs, puis elle se fane et tu la vois donc jaunie; ensuite elle devient des débris. Et dans l'au-delà, il y a un dur Châtiment, et aussi Pardon et Agrément d'Allah. Et la vie présente n'est que jouissance trompeuse. » (Coran 57/20)
C’est pourquoi le Tout-Puissant a adressé à Son Prophète () et à travers lui à toute la Oumma - ce message éloquent : « Et ne tends point tes yeux vers ce dont Nous avons donné jouissance temporaire à certains groupes d'entre eux, comme décor de la vie présente, afin de les éprouver par cela. Ce qu'Allah fournit (au Paradis) est meilleur et plus durable. Et commande à ta famille la prière, et fais-la avec persévérance. Nous ne te demandons point de nourriture : c’est à Nous de te nourrir. La bonne fin est réservée à la piété. » (Coran 20/131 -132). La bonne fin appartient aux pieux seulement. Tous les aspects de la richesse de ce bas monde sont condamnés à disparaître. Rien n’est immuable. Il est donc de l’intérêt de l’homme d’essayer, autant se faire que peut, de se suffire du strict minimum. C’est pourquoi Allah dit : « […] afin que vous ne vous tourmentiez pas au sujet de ce qui vous a échappé, ni n'exultiez pour ce qu'Il vous a donné.» (Coran 59/23). Il en ressort donc que l’homme qui vient à perdre quelque chose ne doit pas s’abandonner au désespoir et que, quand il en gagne, il ne devrait pas s’en réjouir outre mesure car, dans les deux cas, il est mis à l’épreuve par Allah. C’est dire que le fidèle doit savoir que, vis-à-vis de ses biens, il doit observer deux obligations : tâcher et s’assurer que ce qu’il gagne ou acquière est parfaitement licite et qu’il l’utilise à bon escient.
En effet, le non-respect de la première obligation constitue une rébellion contre Allah et Son Messager alors que le non-respect de la deuxième relève de la stupidité et de la perte.
L’homme doit donc faire attention et éviter de suivre aveuglement ses désirs et ses caprices, car, à force de chercher, à tout prix et sans scrupules, à gagner, on devient intrigué et infatué de ce bas monde. Or celui qui est dans ce cas n’a plus de jugement sain et valable, car il n’en fait plus qu’à sa tête et seuls ses caprices comptent pour lui. Il est, selon le Coran, le plus égaré des hommes. « Et qui est plus égaré que celui qui suit ses passions sans une guidée d'Allah ?» (Coran 28/50). Ceux qui suivent leurs caprices sont les plus induits en erreur. Donc, avant de se mettre à amasser, il est souhaitable de bien mesurer et évaluer l’objectif visé.
 

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