Le voyage miraculeux

29/08/2018| IslamWeb

Le voyage miraculeux

Son verset (sens du verset):
« N'ont-ils pas vu les oiseaux au-dessus d'eux, déployant et repliant leurs ailes tour à tour? Seul le Tout Miséricordieux les soutient. Car Il est sur toute chose, Clairvoyant. » (Coran 67/19)

Dans le présent article, nous traiterons plus particulièrement des oiseaux migrateurs ; nous décrirons la perfection de l’équilibre qu’ils établissent en voyageant dans les cieux, et les systèmes dont leurs corps sont dotés, et nous mettrons l’accent sur le miracle d’Allah, exalté soit-Il, que représente le fait de les soutenir ‘dans l’air’.

Comment les oiseaux déterminent-ils la période de la migration ?
Pourquoi et comment les oiseaux commencent-ils à migrer et qu’est-ce qui les pousse à prendre la ‘décision de migrer’, sont des questions qui sont depuis longtemps un sujet d’intérêt. Certains scientifiques soutiennent que la raison de la migration est les changements de saisons, alors que d’autres pensent que c’est la recherche de nourriture. Comment ces animaux qui n’ont que leurs corps, sans aucune protection, ni équipement technique ni de sécurité, peuvent-ils effectuer ces vols est la question qui mérite notre réflexion. La migration exige certaines capacités, telles que le sens de l’orientation, le stockage de la nourriture, et la capacité de voler pendant de longues périodes de temps. Il est impossible pour un animal qui n’a pas ces caractéristiques de devenir un animal migrateur.
Afin d’étudier ce problème, on a réalisé l’expérience suivante: le rossignol a fait l’objet d’expériences en laboratoire ou les conditions internes, telles que la température et la lumière étaient altérées. Les conditions internes ont été arrangées différemment des conditions externes. Par exemple, si le temps, à l’extérieur, était hivernal, on composait un climat printanier dans le laboratoire auquel le corps des oiseaux s’adaptait. Comme ils le font quand la période de la migration est proche, ils ont stocké de la graisse, celle-ci leur servant de combustible. Bien que les oiseaux se fussent organisés selon la saison artificielle, et qu’ils se fussent préparés comme s’ils s’apprêtaient à migrer, ils n’ont pas entrepris la migration avant que son moment réel n’arrive. Ils ont observé la saison à l’extérieur. Ceci est la preuve que les oiseaux ne prennent pas la décision de migrer en fonction des conditions saisonnières.
Comment alors les oiseaux déterminent-ils la période de migration ? Les scientifiques n’ont toujours pas trouvé de réponse à cette question. Ils pensent que les êtres vivants ont des « horloges biologiques » qui les aident à percevoir le temps dans un environnement fermé et à faire la différence entre les changements de saison. Cependant, la réponse selon laquelle ‘les oiseaux ont des horloges biologiques avec laquelle ils perçoivent la période de la migration’ est une réponse qui n’est pas scientifique. Quelle sorte d’horloge est-ce, avec quel organe du corps fonctionne-t-elle et comment a-t-elle était créée ? Qu’arriverait-il si cette horloge venait à tomber en panne ou à être retardée ?
En prenant en considération le fait que ce système fonctionne, non seulement pour un seul oiseau migrateur, mais également pour tous les animaux migrateurs, une plus grande importance sera donnée à ces questions.
Comme cela est bien connu, les oiseaux migrateurs ne commencent pas la migration à partir du même lieu, puisque chacun d’entre eux ne vit pas dans le même lieu. La plupart des espèces se rencontrent tout d’abord dans un lieu particulier et ensuite elles commencent la migration ensemble. Comment réalisent-ils un tel minutage ? Comment se fait-il que ces « horloges biologiques» que les oiseaux sont censés avoir, soient si harmonieuses ? Est-il possible qu’un ordre si systématique ait existé de manière spontanée ?
Il est impossible qu’une action planifiée ait lieu de manière spontanée. De plus, ni les oiseaux ni les autres animaux migrateurs ne sont dotés d’une quelconque horloge. Tous les êtres vivants migrateurs émigrent chaque année à des périodes déterminées par eux, mais ils ne le font pas suivant une horloge biologique. Ce que certains appellent « horloge biologique » est le contrôle d’Allah, exalté soit-Il, sur ces êtres vivants.
Les animaux migrateurs respectent les ordres d’Allah, exalté soit-Il, comme le fait toute chose dans l’univers.

Consommation d’énergie :
Les oiseaux consomment une grande quantité d’énergie pour voler. Pour cette raison, ils ont besoin de plus de combustible que les animaux marins ou terrestres. Par exemple, pour pouvoir parcourir 3000 kms en volant (la distance entre Hawaii et l’Alaska) un petit oiseau pesant quelques grammes doit battre ses ailes 2.5 millions de fois. Malgré cela, il peut rester dans l’air aussi longtemps que 36 heures. Sa vitesse moyenne pendant ce voyage est de 80 kms/h. Durant un vol aussi pénible, la quantité d’acides dans le sang de l’oiseau augmente de manière excessive et l’oiseau risque de s’évanouir en raison de l’augmentation de la température de son corps. Certains oiseaux font face à ce danger en se posant sur terre. Comment alors, ceux qui migrent au-dessus de mers innombrables arrivent-ils à survivre ? Les ornithologues ont remarqué que, dans de telles circonstances, les oiseaux étalaient leurs ailes aussi largement que possible et récupéraient ainsi.
Le métabolisme des oiseaux migrateurs est assez fort pour supporter cet effort. Par exemple, l’activité métabolique dans le corps d’un oiseau-mouche, le plus petit oiseau de la traversée, est 20 fois plus importante que celui d’un éléphant. La température corporelle de l’oiseau atteint 62 °C.

Techniques de vol :
En plus d’avoir été créés de manière à supporter ce genre de vols pénibles, les oiseaux sont également dotés des compétences nécessaires pour faire usage des vents favorables.
Par exemple, les cigognes peuvent s’élever jusqu’à une altitude de 2000 m en utilisant les courants d’air chauds qui augmentent, et elles planent rapidement vers le courant d’air chaud suivant, sans battre des ailes.
Une autre technique de vol utilisée par les nuées d’oiseaux est le vol en ‘V’. Dans cette technique, les oiseaux les plus grands et les plus forts sont placés en tête de la formation. Ils jouent le rôle de bouclier contre les contre courants d’air et ouvrent la voie aux plus faibles. L’ingénieur aéronaute, Dietrich Hummel, a prouvé qu’avec une telle organisation, en général, 23% de la nuée est sauvée.

Le vol à haute altitude :
Certains oiseaux migrateurs volent à de très hautes altitudes. Par exemple, les oies peuvent voler à 8000 mètres d’altitude. Il s’agit d’une altitude incroyable, si l’on considère que même à 5000 mètres, l’atmosphère est moins dense de 63 pour cent par rapport à celle du niveau de la mer. Pour voler à une telle hauteur, où l’air est si rare, l’oiseau doit battre des ailes plus vite et par conséquent trouver plus d’oxygène.
Cependant, les poumons de ces animaux sont créés de manière à bénéficier au maximum de l’oxygène disponible à de telles hauteurs. Leurs poumons qui fonctionnent différemment de ceux des mammifères, les aident à obtenir des niveaux élevés d’énergie à partir de l’air rare.

Une ouïe parfaite :
Pendant la migration, les oiseaux prennent également les phénomènes atmosphériques en considération. Par exemple, ils changent leur direction pour éviter une tempête. Melvin L. Kreithen, un ornithologue qui a étudié l’ouïe chez des oiseaux, a remarqué que certains oiseaux peuvent entendre des sons à des fréquences extrêmement faibles qui sont diffusées dans l’air à partir de distances très éloignées. Un oiseau migrateur peut donc entendre une tempête qui éclate au-dessus d’une montagne très éloignée ou le tonnerre au-dessus d’un océan situé à des centaines de kilomètres.
De surcroît, il est connu que les oiseaux choisissent des chemins de migration éloignés des régions aux conditions atmosphériques à risque.

Le sens de l’orientation :
Comment les oiseaux s’orientent-ils sans l’aide de cartes, de boussoles ou d’outils d’orientation semblables pendant leurs longs vols ?
La première théorie mise en avant, relative à cette question, était que les oiseaux mémorisaient les caractéristiques de la Terre et qu’ainsi, ils atteignaient leur destination sans être désorientés. Pourtant, les expériences ont montré que cette théorie n’est pas correcte.
Dans une expérience réalisée sur les pigeons à ce sujet, on a brouillé la vue des pigeons à l’aide de lentilles opaques. Etant privé d’accès aux caractéristiques de la terre, les pigeons ont quand même trouvé leur chemin même lorsqu’on les a laissés à quelques kilomètres de leur groupe.
Des recherches ultérieures ont montré que le champ magnétique de la terre est particulièrement efficace sur les espèces d’oiseaux. Diverses études ont montré que les oiseaux ont un système de réception magnétique très avancé qui leur permet de trouver leur chemin en faisant usage du champ magnétique de la terre. Ce système aide les oiseaux à s’orienter en percevant le changement du champ magnétique de la terre pendant leur migration.
Les expériences ont révélé que les oiseaux migrateurs peuvent même percevoir une variation de 2% du champ magnétique de la terre.
Certains pensent qu’ils peuvent expliquer ce sujet en disant que les oiseaux ont une sorte de boussole dans le corps. Or ceci est la question centrale.
La question est « Comment se fait-il que les oiseaux soient équipés d’une boussole naturelle ? » Nous savons que la boussole est un outil ‘inventé’ et un fruit de l’intelligence humaine. Comment donc une boussole, un appareil produit par l’homme grâce au savoir qu’il a accumulé, s’est retrouvée dans le corps des oiseaux ? Se peut-il que, il y a quelques années, une espèce d’oiseaux, en s’orientant, ait pensé à utiliser le champ magnétique de la terre et ait inventé un récepteur magnétique pour son propre corps ? Ou encore que, des années en arrière, une espèce d’oiseaux fût, par hasard, équipée d’un tel mécanisme ? Certainement pas…
Ni l’oiseau lui-même, ni le hasard ne peuvent être la cause de la présence dans leur corps d’une boussole extrêmement sophistiquée. La structure du corps de l’oiseau, ses poumons, ses ailes, son système digestif et sa capacité à s’orienter sont des exemples de la création parfaite d’Allah, exalté soit-Il (sens du verset) :
« C'est Lui Allah, le Créateur, Celui qui donne un commencement à toute chose, le Formateur. A Lui les plus beaux noms. Tout ce qui est dans les cieux et la terre Le glorifie. Et c'est Lui le Puissant, le Sage. » (Coran 59/24)

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