Allah est Al-Latîf (Bienveillant ou Doux) envers Ses serviteurs
Parmi les principes établis chez les savants, il est reconnu que la noblesse d'une science se mesure en fonction de la noblesse de son objet d'étude, en conséquence, il ne se trouve aucune science plus noble que celle qui concerne la Connaissance d’Allah, de Ses Noms sublimes et de Ses Attributs élevés. Ibn al-Qayyim a dit dans Badâʼiʻ al-Fawâʼid: « La connaissance des Noms et des Attributs d’Allah, exalté soit-Il, et l'adoration dont Il est digne, est l'axe du bonheur et la roue de la réussite et du succès. Quiconque cherche le bonheur et le désire, doit s'imprégner de Ses Noms et Attributs, car en eux résident toute la sérénité, la sécurité, le repos et le bonheur du cœur ; tout cela se trouve dans cette Connaissance, car elle se rapporte à Celui qui a en main la guérison des cœurs et dont la proximité apporte le bonheur ». Les Noms et les Attributs d’Allah, le Tout-Puissant, sont déterminés par la révélation ; dans le Coran et les hadiths authentiques se trouve leur source, et la raison ou l'interprétation personnelle n’ont pas de place dans ce domaine. Les gens de la Sunna affirment ce qu’Allah, le Tout-Puissant, a affirmé pour Lui-même.
Parmi les Noms et les Attributs, dans Son Livre, ou ce que Son Messager () a affirmé pour Lui dans ses hadiths, sans déformation ni négation, sans définir le « comment » et sans Le comparer à quoi que ce soit, car Il est Parfait dans Ses Noms sublimes et Ses Attributs élevés. Point d'égal dans Sa seigneurie, ni dans Sa divinité, ni dans Ses Noms et Ses Attributs. Allah, exalté soit-Il, dit : « Il n'y a rien qui Lui ressemble ; et c'est Lui l'Audient, le Clairvoyant » (Coran 42/11). Al-Qurtubi a dit : « Et la foi à apporter dans ce domaine, c'est qu’Allah, le Tout-Puissant, dans Sa grandeur, Sa majesté, Sa souveraineté, la beauté de Ses Noms et la sublimité de Ses Attributs, ne ressemble en rien à Ses créatures et ne peut être comparé à elles {Il n’y a rien qui Lui ressemble} ». Al-Saʻdi a dit : « {Il n’y a rien qui Lui ressemble} c'est-à-dire : rien ne Lui ressemble ni ne L'égale parmi Ses créatures, ni dans Son Essence, ni dans Ses Noms, ni dans Ses Attributs, ni dans Ses actions, car tous Ses Noms sont parfaits, et Ses Attributs sont des Attributs de perfection et de grandeur... Ce verset et d'autres semblables sont la preuve de la doctrine des gens de la Sunna et du consensus qui affirme Ses Attributs et en niant toute similitude avec les créatures. Il réfute également les anthropomorphistes par la phrase : {Il n’y a rien qui Lui ressemble} et les négateurs par la phrase : {Il est l'Audient, le Clairvoyant} ». Abou Bakr al-Ismâʻîli al-Jurjâni a dit dans son livre Iʻtiqâd Aʼimmat al-Hadîth : « Ils croient – c'est-à-dire les gens de la Sunna et du consensus – qu’Allah, exalté soit-Il, est invoqué par Ses Noms sublimes, et qu'Il est décrit par les Attributs par lesquels Il S'est nommé et décrit Lui-même, et par lesquels Son Prophète (
) L'a décrit ». Ibn Taymiyya a dit : « C'est pourquoi la doctrine des Salaf (pieux ancêtres) de cette communauté et de ses imams, est qu'ils décrivent Allah, le Tout-Puissant, par ce qu'Il a décrit pour Lui-même, et par ce que Son Prophète (
) a décrit pour Lui, sans déformation ni négation, sans définir comment, ni faire aucune comparaison. Ils affirment pour Lui les Noms et les Attributs... Et le discours sur les Attributs est semblable au discours sur l'essence, car Allah, exalté soit-Il, n'a rien de semblable à Lui, ni dans Son essence, ni dans Ses attributs, ni dans Ses actions ».
Il est connu et établi chez les gens de la Sunna que les Noms d’Allah, le Tout-Puissant, impliquent des Attributs, alors que les Attributs n'impliquent pas les Noms. Par exemple, des Noms d’Allah, comme Al-Rahîm (le Miséricordieux), Al-Qâdir (le Puissant), Al-ʻAzîm (le Magnifique) et Al-Latîf (le Bienveillant ou le Doux), dérivent des Attributs de miséricorde, de puissance, de grandeur et de bienveillance. Cependant, on ne dérive pas des Noms à partir des Attributs. Ainsi, le domaine des Attributs est plus vaste que celui des Noms. Parmi Ses attributs, il y a le fait de venir, de descendre, et il est impossible de dériver de ces Attributs des Noms pour Allah, le Tout-Puissant. Le cheikh Ibn ʻUthaymîn a dit dans al-Qawaʻid al-Muthla fi Sifât Allah wa ʼAsmâʼihi al-Husna : « Parmi les Attributs d’Allah, il y a le fait de venir, de descendre, de prendre, de retenir, de saisir, et ainsi de suite. Nous Lui attribuons ces Attributs tels qu'ils sont mentionnés, sans Le nommer par eux. Nous ne disons pas que l'un de Ses Noms est celui qui vient, celui qui descend, celui qui prend, celui qui retient, celui qui saisit, celui qui veut, celui qui descend, et ainsi de suite, bien que nous informions et décrivions ainsi Allah, exalté soit-Il ». Chacun de Ses Noms inclut un Attribut, mais chaque Attribut n'inclut pas un Nom. Le cheikh Ibn ʻUthaymîn a dit : « Chaque nom inclut un Attribut, mais chaque Attribut n'inclut pas un Nom, et ainsi nous savons que les Attributs sont plus nombreux que les Noms, car Allah, le Tout-Puissant, peut être décrit par un Attribut sans que de celui-ci ne dérive un Nom pour Lui, mais chaque fois que vous trouvez un Nom, il inclut un Attribut ».
Et « la bienveillance » fait partie des Attributs affirmés pour Allah, le Tout-Puissant, dans le Coran et la Sunna. « Le Bienveillant » est l'un de Ses Noms. Sa bienveillance envers Ses serviteurs prend de nombreuses formes et significations vastes et variées, telles que la douceur, la bonté, et la bienfaisance subtile, ainsi que la connaissance des détails cachés, des secrets des cœurs et des consciences. Il est, exalté soit-Il, bienfaisant envers Ses serviteurs d'une manière qu'ils ne soupçonnent pas et dont ils n’ont pas connaissance. Ibn Manzour a dit dans Lisan al-ʻArab : « La bienveillance : douceur, bonté et faveur. Le Bienveillant : un de Ses Noms signifiant qu’Allah est Doux avec Ses serviteurs ». Al-Azhari a dit dans Tahzdhîb al-Lughah: « Le sens d’Al-Latîf est Le Doux avec Ses serviteurs; certains disent : le Bienveillant est celui qui apporte quelque chose avec douceur et bienveillance ». Al-Zajjâj a dit dans Tafsîr ʼAsmâʼ Allah al-Husna : « Le Bienveillant dans Sa description, signifie qu'Il est Bienfaisant envers Ses serviteurs discrètement et secrètement, d'une manière qu'ils ne soupçonnent pas, et Il leur fournit les moyens de subsistance d'une manière inattendue, comme mentionné dans le verset : « et lui accordera Ses dons par [des moyens] sur lesquels il ne comptait pas » (Coran 65/3). Quant à la bienveillance qui implique une moindre subtilité, cela n'est pas applicable à Lui, exalté soit-Il ». Al-Saʻdi a dit : « Le Bienveillant : celui dont la connaissance enveloppe les secrets et les choses cachées, qui perçoit les subtilités et celles du monde caché, dans les moindres détails, bienveillant envers Ses serviteurs croyants, leur apportant leurs intérêts avec douceur et bienfaisance de manière qu'ils ne perçoivent pas, signifiant à la fois Al-Khabîr Al-Ra’ouf (l'Omniscient et le Compatissant) ».
L'Attribut d’Allah, le Tout-Puissant, « la bienveillance » est établi pour Lui. Le Nom « Al-Latîf » est mentionné dans le Coran et dans la Sunna, comme dans les exemples suivants :
1. Allah, exalté soit-Il, dit : « Et Il est le Doux, le Parfaitement Connaisseur » (Coran 6 /103). Al-Saʻdi a dit : « Celui dont la connaissance et la perspicacité sont si subtiles qu'elles perçoivent les secrets et les choses cachées, les subtilités et les profondeurs. Parmi Sa bienveillance, Il guide Son serviteur vers les intérêts de sa religion, et les lui apporte par des moyens qu'il ne perçoit pas, et ne cherche pas, et l'amène au bonheur éternel, à la réussite perpétuelle, d'une manière qu'il ne soupçonne pas, même en lui permettant des choses qu'il déteste et dont il souffre, et Lui demande même de les écarter, mais Son Seigneur Sait que cela est meilleur pour sa religion et que sa perfection en dépend. Gloire au Bienveillant en tout ce qu'Il veut, le Miséricordieux envers les croyants ».
2. Allah, le Tout-Puissant, dit : « Allah est Doux envers Ses serviteurs ; Il attribue Ses biens à qui Il veut, et c’est Lui le Fort, le Puissant » (Coran 42/19). Ibn Kathîr a dit : « Allah informe de Sa bienveillance envers Ses créatures en les nourrissant tous, du premier jusqu’au dernier, sans en oublier aucun, qu'ils soient pieux ou impies ». Al-Baghawi a dit : « Allah, le Bienveillant envers Ses serviteurs, les soigne avec douceur. Ibn ʻAbbâs a dit : Doux avec eux. ʻIkrimah a dit: Bienfaisant avec eux. Al-Suddi a dit : Compatissant. Muqâtil a dit : Bienveillant envers les pieux et les impies, Il ne les détruit pas par la faim à cause de leurs péchés ».
3. Et Il dit, exalté soit-Il : « Ne connaît-Il pas ce qu'Il a créé alors que c'est Lui le Doux (Al-Latîf), le Parfaitement Connaisseur » (Coran 67/14). Al-Saʻadi a dit : « {et c’est Lui le Doux, le Parfaitement Connaisseur} signifie qu’Il connaît parfaitement et en profondeur les secrets et les cœurs, les choses cachées et les mystères, car Il est celui qui : {Et si tu élèves la voix, Il connaît certes les secrets, même les plus cachés} (Coran 20/7). Parmi les significations du Doux, il y a aussi qu’Il est Celui qui agit avec douceur envers Son serviteur et Son bien-aimé, leur apportant le bien et la bienveillance sans qu’ils ne s’en rendent compte, les protégeant du mal sans qu’ils ne s’en aperçoivent, les élevant aux plus hautes positions par des moyens qui ne viennent pas à l’esprit de l’homme, au point qu’Il leur fait goûter les épreuves afin de les conduire aux bienfaits et aux positions nobles ». Ibn ʻȂchour a dit: « Al-Latîf (Le Doux): c’est Celui qui connaît les subtilités des choses et les organise avec douceur et sagesse ».
4. D’après ʻȂicha, mère des croyants (qu’Allah soit satisfait d’elle), qui suivit le Prophète () lorsqu’il sortit discrètement de chez elle pour visiter le cimetière d'Al-Baqîʻ. Le Prophète (
) lui dit : « O ʻȂich, Pourquoi es-tu agitée ? il l’appela sans prononcer la lettre (t) par douceur et affection, tu es toute haletante. Elle répondit : ‘‘Il n’y a rien’’, alors il dit : ‘‘Tu vas me dire la vérité, ou bien le Doux et le Parfaitement Connaisseur me le dira’’ » (Mouslim).
(Agitée) signifie être dans un état d'agitation visible en raison de sa marche rapide ou d’un discours animé, qui entraînait une respiration haletante. (Haletante) signifie avec le ventre qui se gonfle en raison d’une respiration rapide. Pourquoi ton corps est-il agité et ta respiration coupée ? Elle lui dit qu’il n’y avait rien pour justifier cela, alors le Prophète () dit : (Tu vas me dire la vérité) sur la cause de ton agitation et de ta respiration coupée, ou bien Allah, exalté soit-Il, (le Doux), qui est doux avec Ses serviteurs, (le Parfaitement Connaisseur), qui sait tout de leurs états, apparents et cachés, me le dira.
Al-Tîbi a dit dans Al-Kâchif ʻan Haqâʼq al-Sunan : « (Le Doux) ... Il fut dit que cela signifie celui qui a la Connaissance des choses subtiles et de leurs complexités. Cheikh Abou Al-Qâsim a dit : (Le Doux) est celui qui connaît les subtilités des choses et leurs difficultés, ce qui est une obligation dans sa description, et le Doux Bienfaiteur qui fait parvenir les bienfaits avec douceur, ce qui est une qualité méritée, et c'est l'une des qualités de Son action. Et sa parole : {Allah est doux envers Ses serviteurs. Il attribue [Ses biens] à qui Il veut. Et c'est Lui le Fort, le Puissant} (Coran 42 /19) comprend les deux significations : qu’Il est bien informé d'eux et de leurs besoins, et qu’Il attribue des biens à qui Il veut comme Il veut, avec douceur envers eux, leur faisant du bien et leur témoignant de la faveur, les traitant avec bienveillance ».
Al-Sanʻâni a dit dans Al-Tahbîr li Îdhâh Maʻâni al-Taysîr : « Sa parole : (le Doux) : Seul mérite ce nom celui qui connaît les subtilités des intérêts et leurs secrets, et ce qui est subtil et caché, puis agit avec douceur envers ceux qui en bénéficient, sans violence. Ainsi, lorsque la douceur dans l’action et dans la perception se rejoignent, le sens de la douceur est complet. Et cela ne peut être parfaitement réalisé en termes de science et d’action que par Allah, exalté soit-Il, Lui-même. Quant à Sa connaissance des subtilités et des mystères, il est impossible de les détailler, car ce qui est caché est aussi limpide dans la science qu’Il détient que ce qui est évident (manifeste), sans distinction. Et quant à Sa douceur dans les actions, rien ne la limite, car personne ne peut connaître les détails de Ses actions et la subtilité de Sa douceur. Quant à la description de ces mystères, aucune encyclopédie ne pourrait les contenir. Par exemple, parmi les manifestations de Sa douceur : la création du fœtus dans le ventre de sa mère dans trois ténèbres, Sa protection de celui-ci, et sa nutrition par le cordon ombilical jusqu'à ce qu'il soit séparé et commence à se nourrir par la bouche. Ensuite, l'inspiration divine qui pousse le nourrisson à téter le sein de sa mère immédiatement après la naissance, même dans l'obscurité de la nuit, sans enseignement ni observation préalable. De même, la coquille de l'œuf éclot et le poussin est immédiatement capable de picorer les graines, ayant été inspiré à le faire instantanément. Ensuite, le retard de la création des dents qui n'apparaissent pas à la naissance pour que le bébé puisse se nourrir de lait sans se blesser ni mordre le mamelon de sa mère. Celles-ci apparaissent plus tard, lorsque l'enfant a besoin de mastiquer de la nourriture solide. Les dents se divisent alors en différentes formes adaptées à leurs fonctions : des molaires pour broyer, des canines pour déchirer, et des incisives aiguisées pour couper. La langue, dont la fonction principale est de parler, est aussi utilisée pour déplacer la nourriture vers les dents, comme le ferait une pelle. Une seule bouchée que l’homme consomme est le fruit du travail de créatures si nombreuses qu’il est impossible d’en faire le compte, parmi elles : ceux qui labourent la terre, ceux qui la sèment, ceux qui l’arrosent, ceux qui récoltent, ceux qui nettoient les grains, ceux qui les moulent, ceux qui préparent la pâte, ceux qui la cuisent, et ainsi de suite. Et tant d’explications ne suffiront pas à enseigner comment tout cela facilite la consommation de cette bouchée sans effort de la part de l’homme. Bref, Allah, le Tout-Puissant, est d’une sagesse insondable (Al-Hakîm) dans Sa gestion des affaires, généreux dans Sa création, Il est Celui qui façonne (Al-Musawwir) l’embellissement de Ses créatures, juste dans la mise de chaque chose à sa place. Seul celui qui connaît la réalité de ces actions peut comprendre les vérités de ces Noms. Parmi Ses marques de douceur, Il accorde à Ses serviteurs davantage que ce qui est nécessaire et leur demande moins que ce qu’ils peuvent supporter. Il leur a facilité l’accès au bonheur éternel par un effort minime durant l’éphémère laps de temps qu’est la vie. Celui qui réfléchit aux subtilités de la douceur de son Seigneur prendra conscience des merveilles de Sa bienveillance ».
Et il a dit dans Chifâʼ al-ʻAlîl : « Son Nom (Le Doux) implique Sa connaissance des choses subtiles et Son acheminement de la miséricorde par des moyens cachés ».
Al-Latîf « Le Doux » est un des Noms d’Allah, le Tout-Puissant, et « la douceur » est une de Ses qualités qui se manifeste d’une façon générale mais aussi spécifique. La douceur générale s’étend à toutes Ses créatures, qu'elles soient croyantes ou non, justes ou pécheresses. Il leur accorde ainsi leurs subsistances et l’ensemble de ce qui leur est nécessaire pour vivre, guérit leurs corps et soigne leurs maux, car Il est leur Seigneur, leur Créateur, et ainsi s’exprime Sa douceur avec elles. Et cette douceur devient spécifique quand elle se manifeste aux croyants, qu’Il entoure de Sa bienveillance, ne leur décrétant que ce qui leur est profitable, alors même qu’ils peuvent parfois la détester, Lui Seul sait ce qui est bon pour eux et ce qui leur est bénéfique. Lorsqu'Il les touche avec ce qu'ils aiment, Il leur accorde la douceur en leur inspirant la gratitude, afin de multiplier leur récompense et de bénir ce qu'Il leur a accordé. Et si en revanche, ils sont touchés par quelque chose qu'ils détestent, Il leur accorde malgré tout, la douceur en leur inspirant la patience et la satisfaction, et cela afin de les récompenser sans mesure. Tout décret qui descend sur le serviteur contient une part de douceur venant de Lui, que le serviteur en ait conscience ou non. En fonction de l'acceptation et de la satisfaction du serviteur face au décret divin, les bénédictions continuent de se succéder par Sa douceur sur Son serviteur. Allah, le Tout-Puissant, a dit : « Allah est doux envers Ses serviteurs. Il attribue [Ses biens] à qui Il veut. Et c'est Lui le Fort, le Puissant » (Coran 42/19). Al-Saʻadi a dit : « ... et une douceur envers Ses bien-aimés et Ses élus, facilitant les voies du bien en leur évitant les voies du mal, rendant faciles toutes les voies qui mènent à Sa satisfaction et à Son honneur, les préservant de toute cause et moyen qui conduisent à Sa colère, par des chemins qu'ils perçoivent et d’autres qui leur échappent. Même les décrets qu’ils haïssent ont pour but de leur accorder ce qu'ils aiment. Cette douceur s’exprime en eux-mêmes en les conduisant selon Ses habitudes bienveillantes et Ses œuvres nobles, et apparait dans des choses extérieures à eux qui leur procurent de multiples bienfaits, en les menant au salut et au succès. Ainsi, Al-Latîf (Le Doux) est proche des significations d’Al-Khabîr (Le Parfaitement Connaisseur), d’Al-Raʼouf (Le Bienveillant), d’Al-Karîm (Le Généreux) ».
Si les serviteurs prenaient pleinement conscience de la bienveillance de leur Seigneur, de Sa bonté et de Ses actions pour eux, leurs cœurs déborderaient d'amour, de désir et de reconnaissance envers Lui. Lorsque le croyant réfléchit à l'attribut de la bienveillance divine, il devient alors convaincu de la précision de la Connaissance d’Allah, exalté soit-Il, de Sa compréhension qui englobe toute chose envers Ses créatures, et de l'immensité de Sa miséricorde et de Sa bienveillance envers Ses serviteurs. C’est ainsi que de fil en aiguille, il est amené à se responsabiliser pour chaque parole qu’il prononce et chaque acte qu’il réalise, à louer et remercier Allah, le Tout-Puissant, pour Ses bénédictions, qu’elles soient apparentes ou cachées, et pour Sa bienveillance envers lui, qu'il le sache ou non, le Seigneur se revêt de douceur et de miséricorde envers les créatures. Al-Sanʻâni a dit : « Le serviteur doit se laisser habiter par cet attribut en manifestant à son tour sa bienveillance envers les gens, en leur exprimant sa douceur quand il les appelle à Sa rencontre, sans violence, ni dispute, ni désespoir, ni permissivité ». Al-Tîbi a dit : « La part du serviteur de cet attribut est d'être bienveillant envers les gens, doux avec eux dans l'appel vers Lui et l'orientation vers le droit chemin, et il doit être certain qu’Allah, le Tout-Puissant, connaît les secrets des cœurs aussi bien que les apparences manifestes, et ne doit jamais imaginer pouvoir dissimuler à son Seigneur ce qu'il ne souhaite montrer aux créatures ».