La vente d’argent et de l'or à échéance n’est pas permise

9-11-2020 | IslamWeb

Question:

Je prépare une étude sur les solutions conformes à la Charî‘a pour résoudre les problèmes des prêts pour les étudiants et je voudrais vous demander si la solution suivante est permise ou non. Par exemple si le prêteur possède de l’argent (le métal) qui vaut 1000$ (selon la valeur du marché) et que l’étudiant a besoin de 1000$ pour payer ses frais scolaires, le prêteur peut-il vendre à l’étudiant ce qu’il a à 1200$? Ensuite cet étudiant le vendra à 1000$ qui est sa valeur de marché. Il aura ainsi 1000$ pour payer ses frais scolaires, son loyer ou autre et il devra au prêteur 1200$. De cette façon, les 200$ ne seront pas considérés comme de l’usure car ce sera en réalité un profit réalisé par le vendeur pour la vente d’une marchandise réelle.

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Muhammad, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons.
La vente d’argent (le métal) à échéance n’est pas permise, car cela est du Riba-al-Nasî’a (intérêt perçu sur une dette non remboursée à l'échéance convenue et considéré comme usure, c'est-à-dire illicite) que la monnaie soit des dollars ou autre. Mais si l’objet de la vente est un produit réel et non de l’or ou de l’argent ou une monnaie, il n’y aura pas de mal à le vendre à échéance plus que son prix parce que la dette fera partie du prix. Si l’acheteur acquiert le produit, il peut le vendre à un autre que le vendeur au prix qu’il veut, ce qui est appelé Tawarruq (opération d'achat à crédit afin de revendre le bien acheté et de se procurer des liquidités à très court terme) parce que l’acheteur ne désire pas le produit mais son prix. Le Tawarruq, la Mourabaha (opération d’achat et de revente) et autres sont considérés comme des alternatives à l’usure, conformes à la Charî‘a, grâce auxquelles chacune des deux parties du contrat réalise son objectif. Le vendeur obtient un bénéfice et l’acheteur obtient ce qu’il veut sans avoir à recourir à l’usure ou aux transactions illicites car Allah a permis la vente et interdit l’usure.
Et Allah, exalté soit-Il, sait mieux.

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