L’humidité de la vulve n’annule pas les ablutions

17-4-2011 | IslamWeb

Question:

Vous avez indiqué dans une Fatwa précédente que l’humidité de la vulve annule les ablutions. Pourtant, il est impossible que cette humidité disparaisse, sinon on entendrait un bruit dû au frottement des organes inférieurs du corps. Cela voudrait dire que les ablutions de la femme sont toujours nulles. Une opinion d’Ibn Hazm stipule effectivement que cette humidité n’annule pas les ablutions car elle est permanente. Il ne s’agit pas, d’après lui, de sécrétions abondantes ou qui débordent, mais d’une simple humidité. Quelle est la preuve qu’elle annule les ablutions? La sentence appliquée à la femme dans cet état n’est pas celle de la femme atteinte de métrorragie. En outre, l’une des épouses du Prophète, Salla Allahou `Alaihi wa Sallam, a dit : «Nous ne tenions pas compte des écoulements jaunâtres ou troubles, après la purification». Cela ne signifie t-il pas que cette humidité n’annule pas les ablutions? Renseignez-nous s’il vous plaît.

Réponse:

Louange à Allah.  Paix et Salut sur Son Prophète.

Sachez, qu'Allah vous fasse miséricorde, que la sortie de ces sécrétions en dehors de la vulve annule les ablutions d’après l’avis prépondérant des Oulémas. Toutefois, la simple humidité à l’intérieur de la vulve n’annule pas les ablutions tant que cette humidité ne se manifeste pas. En fait, il est exclu que la vulve de la femme soit complètement sèche à l’intérieur et  Allah, le Très Haut, dit (sens du verset) : « Allah n’impose à aucune âme une charge supérieure à sa capacité.» (Coran 2/286)

Ainsi, vous réalisez que la divergence entre les Oulémas ne porte pas sur l’humidité elle-même, mais sur les sécrétions émises par la vulve. Faute de  preuve du Coran ou de la Sunna, Ibn Hazm, qu'Allah lui fasse miséricorde, a déclaré que les écoulements de la vulve n’annulent pas les ablutions. Mais selon la majorité des Oulémas, elles annulent les ablutions, malgré l’absence de toute preuve explicite du Coran ou de la Sunna. Toutefois, ils ont considéré les preuves des actes qui annulent les ablutions comme étant des preuves particulières à portée générale. Ils ont affirmé que la nullité des ablutions du fait de ce qui sort des deux orifices ne se limite pas à ce qui est cité dans les textes et les traditions, à savoir l’urine, les excréments, le liquide pré-éjaculatoire, le Wady et les gaz. En fait, ces textes font partie des preuves particulières à portée générale. Autrement dit, la nullité des ablutions est provoquée par ces choses en particulier et par tout ce qui sort des deux orifices. D’après eux, les ablutions sont annulées par ce qui en sort en général et pas seulement par les choses citées.

En ce qui concerne la parole d’Omm `Ateyya : «Nous ne tenions pas compte des écoulements jaunâtres ou troubles, après la purification». (Abou Daoud), on n’entend pas par là qu’elles n’annulent pas les ablutions, mais le sens voulu est qu’elles ne les prenaient pas pour des menstruations si elles avaient lieu après la purification et le dessèchement ou la vision de la couleur blanchâtre.

Et Allah sait mieux.

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