Un défunt laisse un père une mère deux frères et deux sœurs

30-1-2014 | IslamWeb

Question:

Assalem Alaykoum, Un défunt laisse un père une mère deux frères et deux sœurs comment partager son héritage ?

Réponse:

Louange à Allah. Que la paix et la benediction soient sur Son Prophète.

Si le défunt ne laisse d'autre héritier que ceux mentionnés et ne laisse aucune descendance héritière comme un fils, une fille, le fils d’un fils ou la fille d’un fils alors, sa mère perçoit un sixième de l'héritage par réserve héréditaire en raison de l'existence de plusieurs frères. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « Mais s'il a des frères, à la mère alors le sixième » (Coran 4/11).
Le reste de l'héritage revient ensuite à son père en vertu du droit d’agnation, car le Prophète () a dit : « Attribuez d'abord les réserves légales aux réservataires et ce qui reste sera pour le plus proche des mâles. » (Boukhari, Mouslim)

Quant aux deux frères et aux deux sœurs, ils ne perçoivent rien de l'héritage, car aucun d'eux ne peut hériter en présence du père.

Ibn al-Mundhir a dit : « Les oulémas sont unanimes sur le fait que les frères et sœurs germains ou consanguins n'héritent pas en présence du père, du fils, du fils du fils ou de tout autre descendant » (Al-Idjmâ').

L'héritage se divise donc en six parts : la mère en perçoit le sixième, c'est-à-dire une part ; et le père en perçoit le reste, c'est-à-dire cinq parts. Cela est basé sur l'avis optant pour le fait que la présence des frères empêche la mère d’obtenir le tiers et lui octroie seulement le sixième fussent-ils eux-mêmes privés de tout héritage dû à la présence du père, ceci est l’avis de la majorité des oulémas.
Toutefois, certains oulémas dont cheikh al-Islâm Ibn Taymiyya sont d'avis que les frères occultés par la présence du père ne font pas passer la part de la mère du tiers au sixième de l'héritage. Selon cet avis, la mère perçoit donc un tiers de l'héritage et le père en perçoit les deux tiers en vertu du droit d’agnation. Cet avis est également celui retenu par cheikh al-Sa'dî même si la majorité des oulémas est de l'avis contraire.
Quant à notre avis juridique à ce sujet, il rejoint l'avis de la majorité des oulémas.

Et Allah sait mieux.


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