La fornication n’empêche pas le mariage de continuer

29-12-2014 | IslamWeb

Question:

Salam alaykoum,
Voilà j'ai une amie qui a commis l'irréparable c’est-à-dire l'adultère et elle regrette et demande à Allah de lui pardonner. Son mari l'ayant appris lui a proposé pour le bien des enfants de divorcer et qu'il la récupère après les 3 mois, le souci c’est que cela fait 8 mois qu'il n'y a rien et il vit avec elle et l'oblige à des rapports et elle est tombée enceinte et il lui a demandé d'avorter chose qu’elle a refusé elle vit à présent sous le chantage qu’il dise cela à ses parents car ils sont très malades et il s'est mis à boire et s'est inscrit sur un site. Elle veut qu’il parte mais le souci c’est les enfants.
Que doit-elle faire ?
Merci pour vos conseils.

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

La fornication est un péché énorme et l’un des péchés capitaux. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « Et n'approchez point la fornication. En vérité, c'est une turpitude et quel mauvais chemin ! » (Coran 17/32) Cela est d’autant pire lorsque ce péché est commis par une femme mariée, car cet adultère viole deux droits : celui d’Allah qui a interdit la turpitude et celui du mari en salissant son honneur. Elle a certes fait ce qu’elle devait faire en demandant pardon à Allah et en regrettant son geste, mais il faut toutefois savoir que le repentir sincère comporte des conditions. Si la femme s’est repentie et est revenue vers Allah, son mari doit alors lui pardonner et ne pas lui tenir compte de ce dont elle s’est repentie ni la menacer de révéler ce qu’elle a fait et d’en informer ses parents, en causant également du mal à ces derniers. En effet, l’Islam ordonne de cacher les péchés commis par le musulman. Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté que le Prophète () a dit : « Celui qui cache les défauts d’un musulman, Allah lui cachera ses défauts ici-bas et dans l’au-delà. »

La fornication n’empêche pas le mariage de continuer. Elle reste toujours sa femme et il aurait dû s’assurer qu’elle n’était pas enceinte avant d’avoir des rapports charnels avec elle. Parmi les choses répréhensibles figure le fait de lui avoir ordonné d’avorter, car l’avortement est interdit et elle a certes eu raison d’avoir refusé d’avorter et de ne pas lui avoir obéi en cela. Cet enfant est affilié au mari en raison du hadith rapporté par ‘Âïcha, , dans lequel le Prophète () a dit : « Au lit l’enfant et au fornicateur les pierres » (N.T. : lit renvoie à celui qui a le droit de partager le lit de sa mère c'est-à-dire le mari et les pierres à la lapidation)(Boukhari et Mouslim).

La femme doit faire preuve de patience envers son mari et le conseiller ou demander à quelqu’un qu’il écoutera de le conseiller, de lui rappeler ses devoirs envers Allah, de l’inviter à se repentir d’avoir consommé de l’alcool et d’arrêter de nuire à sa femme. S’il se repent, tant mieux, mais s’il continue, le mieux est alors qu’ils se séparent. Cependant, si la femme préfère patienter dans l’intérêt des enfants, elle a le droit de le faire.

Et Allah sait mieux.

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