Le fait d'empêcher une femme d'épouser quelqu’un n'est pas toujours une injustice à son égard

18-11-2015 | IslamWeb

Question:

Au Nom d'Allah le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux,
As-Salaamo `Alaikom wa Rahmatollahi wa Barakatoh,
Une femme divorcée a 35 ans et a la garde de ses enfants. Ses parents sont décédés et ses frères l'ont abandonnée. A-t-elle le droit de se marier en prenant le juge comme Waliy, sachant que ses frères refusent l'idée de son mariage? Qu'Allah vous récompense.

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Serviteur et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille, ses compagnons et tous ceux qui suivent le chemin qu’il a tracé :

 

La majorité des oulémas ont affirmé que la présence du Waliy est une condition de la validité du mariage. S’appuyant à cet égard sur la parole du Prophète () qui a dit :

 

«Un mariage n’est pas valide sans la présence d’un Waliy » [Ibn Hibbân, (al-Hâkim : Sahîh)]

 

Les personnes qui ont le droit prioritaire pour marier une femme sont d’abord son père, puis son grand-père paternel, et puis ses ascendants. Ensuite son fils, puis son petit-fils et puis ses descendants. Ensuite son frère germain, puis son frère consanguin puis leurs descendants, puis les oncles paternels.

 

Toutefois, s'il est prouvé que ses Waliys empêchent son mariage et ne sont pas d’accord pour qu’il ait lieu, leur refus doit être examiné : s’ils agissent dans l'intérêt de la femme comme dans le cas où elle accepterait d'épouser un homme qui ne soit pas convenable du point de vue religieux et moral, et qu’ils empêchent ce mariage pour cela, leur refus est légitime et n'est pas considéré comme un abus de pouvoir (‘Adhl). Dans ce cas, elle n'a pas le droit de se marier sans l'autorisation de son Waliy; et si elle le fait sans sa permission, son mariage est nul.

 

Mais si leur refus n'a pas pour but d’agir dans l’intérêt de cette femme, mais relève de l’abus de pouvoir, la tutelle passe alors au juge et c’est lui qui la mariera.

 

Nous conseillons donc à la sœur qui a posé la question de porter l’affaire devant le tribunal islamique pour examiner la raison de ce refus, et elle aura l'obligation de se soumettre à la décision du juge.

 

Et Allah sait mieux.

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