La femme peut-elle être chef d’État ou juge ?

10-5-2016 | IslamWeb

Question:

La femme peut-elle être chef d’État ou juge ?

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

 

Les oulémas sont unanimes à affirmer que seul un homme peut être chef d'État. Le Prophète () a dit : « Jamais ne réussira un peuple qui confie la gestion de ses affaires à une femme. » (Boukhari)

 

Etre chef d'Etat est une lourde responsabilité. C'est une fonction qui requiert des capacités que la femme ne possède généralement pas.  Elle serait incapable d'assumer cette responsabilité aussi bien en temps de paix qu'en temps de guerre et dans les situations graves. Le rapporteur du hadith mentionné plus haut, Abû Bakra, qu'Allah soit satisfait de lui, a dit : « Allah voulut qu'une parole que j’avais entendue du Prophète () me soit utile alors que j’étais sur le point de rejoindre les gens du chameau… » et il mentionna le hadith.

Il y a un consensus sur le fait que la femme ne peut pas être chef d'Etat ou juge et seuls certains groupes de Khawâridj ont dérogé à cette règle. Aucun texte du Coran ou de la Sunna ne contredit ce hadith. Au contraire, les textes le confirment. Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) :

 

·        « Les hommes ont autorité sur les femmes […] » (Coran 4/34)

 

·        « […] Faites-en témoigner par deux témoins d'entre vos hommes ; et à défaut de deux hommes, un homme et deux femmes […] » (Coran 2/282)

 

Le hadith du Prophète () est général et est valable à toutes les époques et en tous lieux. Le terme « peuple » dans le hadith est indéterminé, ce qui montre le caractère général du hadith.

 

Quant à la position de juge, la majorité des savants estime qu'il est interdit à une femme d’être juge. En effet, être un homme est l’une des conditions requises pour accéder à la magistrature. La raison en est que la magistrature est une autorité. Or, le Prophète () a dit : « Jamais ne réussira un peuple qui confie la gestion de ses affaires à une femme. » (Boukhari) De plus, Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « Les hommes ont autorité sur les femmes […] » (Coran 4/34)

Les Hanéfites estiment cependant que le jugement de la femme est valable dans tout ce qui se rapporte aux châtiments. Mais celui qui lui donne cette autorité commet un péché. Ibn Djarîr al-Tabarî, qu'Allah lui fasse miséricorde, a autorisé la femme à être juge en s'appuyant sur le fait qu’il lui est permis d'émettre des fatwas. Mais al-Mâwardî, qu'Allah lui fasse miséricorde, lui a répondu en affirmant que : « Il ne convient pas d'adopter un avis que les savants ont refusé à l'’unanimité sachant qu’Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : "Les hommes ont autorité sur les femmes, en raison des faveurs qu'Allah accorde à ceux-là sur celles-ci […]" (Coran 4/34) »

 

Et Allah sait mieux.

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