La souffrance expie-t-elle aussi les péchés des non-musulmans ?

12-10-2021 | IslamWeb

Question:

Assalam alaykoum,
Allah a permis aux croyants de voir nos péchés diminués (voir supprimés) lorsque nous souffrons d’un mal. Mais j’aimerais savoir ce qu'il en est pour le non-muslman, si ce dernier a souffert de maladie dégénérative telle que Parkinson ? Ses souffrances sont-elles un moyen d’expier ses péchés (tout en étant un moyen de se rapprocher de Dieu) ?

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Les maladies sont pour le musulman une expiation des péchés, une élévation de son rang et un examen de conscience qui le conduit au repentir et ils sont pour le mécréant un châtiment anticipé dans cette vie et il se peut aussi qu’ils lui servent de leçons et lui permettent de réfléchir sur son sort et de revenir à Allah.
Ibn Abbâs a dit dans l’exégèse du verset ‘ Nous les soumettrons par deux fois au châtiment, puis ils seront voués à un terrible supplice.’ (Coran 9/101) : « Ils seront châtiés par les maladies dans cette vie et par le supplice en Enfer au Jour de la Résurrection. »’. La maladie du croyant est donc une expiation et celle du mécréant est un châtiment.
Les exégètes ont dit dans l’explication du verset ‘Ne voient-ils donc pas qu’ils sont mis à l’épreuve une ou deux fois par an, puis qu’ils ne se repentent pas, ni ne s’en souviennent ? ‘ (Coran 9/ 126) : « Ils sont mis à l’épreuve par les maladies et les calamités. »
Salman al-Fârisi () a montré la différence entre la maladie du croyant et celle du scélérat en disant : « La maladie est pour le croyant une expiation et une occasion pour se repentir. Le scélérat qui tombe malade est, quant à lui, comparable au chameau attaché puis libéré par son propriétaire et qui ne sait ni pourquoi il a été attaché ni pourquoi il a été libéré. » Cet athar (tradition) est rapporté par Al-Boukhari dans son livre Al-Adab al-Moufrad.
Dans un hadith rapporté par Abû Dâwûd selon une chaîne de transmetteurs renfermant une certaine faiblesse, le Prophète () a dit : « Si le croyant tombe malade puis Allah lui accorde la guérison, alors sa maladie est une expiation pour ses péchés passés et un rappel le restant de sa vie. L’hypocrite, quant à lui, qui tombe malade puis trouve la guérison est comme le chameau attaché puis libéré par son propriétaire et qui ne sait ni pourquoi il a été attaché ni pourquoi il a été libéré. »
En conclusion, la maladie du croyant est une expiation, une exaltation et un rappel, tandis que la maladie de l'infidèle est une punition mondaine en plus de ce qui l'attend comme dur châtiment au Jour de la Résurrection s’il meurt dans cet état ; mais il n’est pas à exclure que sa maladie lui serve de leçon et lui permette de se réveiller de l’état d’inconscience dans lequel il sombre.

Et Allah sait mieux

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