Le divorce en échange d’une contrepartie et le délai de viduité dans ce cas

15-8-2022 | IslamWeb

Question:

Une femme a demandé à son mari qu’il la divorce à plusieurs reprises parce qu’elle ne peut pas continuer à vivre avec lui mais le mari n’était pas d’accord … Elle est donc allée voir un avocat. Après avoir fait une demande, elle lui a concédé sa dot et tous ses droits en termes de pension alimentaire. Le cadi les a divorcés après leur avoir demandé leur accord pour ce faire. Est-ce que cela est considéré comme un Khul’ (c’est-à-dire un cas où la femme demande à son mari de la divorcer en échange d’une contrepartie financière) ? Ou est-ce un divorce ? S’il s’agit d’un Khul’, le délai de viduité de l’épouse est-il d’une ou trois périodes de menstrues ?
Qu’Allah vous récompense par un bien.

Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si le divorce a été conclu en contrepartie de la part de la femme qu’elle concède à son mari sa dot et son droit à la pension alimentaire alors il s’agit d’un Khul’ puisqu’un divorce en échange d’une contrepartie est une sorte de Khul’.
Il y a une divergence entre les savants concernant le délai de viduité d’une femme qui a demandé un Khul’. Certains considèrent qu’il est le même que celui d’une femme divorcée c’est-à-dire trois périodes de menstrues. D’autres sont d’avis que ce délai n’est que d’une seule période de menstrues. Le premier avis est celui de la majorité des savants. Le deuxième est celui de Ishâq et Ahmad selon une des versions qui lui est attribuée. C’est également l’avis de Cheikh Al-Islam ibn Taymiyya et de son élève Ibn Al-Qayyim. Ce dernier a fortement défendu cet avis dans son livre Zâd Al-Ma’âd.
Nous attirons l’attention sur plusieurs points :
Premièrement : la femme n’a pas le droit de demander le divorce de son mari sans une raison qui le justifie sur le plan religieux.
Deuxièmement : si la femme demande le divorce de son mari sans une raison qui le justifie sur le plan religieux alors ce dernier a le droit de refuser de la divorcer jusqu’à ce qu’elle le dédommage par de l’argent ou autre.
Troisièmement : les deux époux doivent s’efforcer de faire en sorte que la famille soit stable, éviter les problèmes et les solutionner avec sagesse quand ils surviennent. Le divorce n’est peut-être pas la meilleure solution pour les deux époux.
Et Allah sait mieux.
 

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