Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Dès lors que cet argent provient de vos fonds personnels, cela est permis et relève d’un prêt sans intérêt (qard hasan). Vous pouvez ensuite récupérer ce prêt par tranches, en prélevant la part de votre mère sur les loyers perçus, selon des modalités claires et un délai défini.
Même en l’absence d’une formule verbale explicite (comme une offre ou une acceptation formelle), le prêt est valide par l’échange concret (muʿāṭāh). C’est l’avis de la majorité des juristes (jamhūr al-fuqahāʾ).
L’Imam Al-Nawawī a dit dans son livre Rawḍat al-Ṭālibīn :
« L’auteur d’At-Tatimah affirme qu’il n’est pas nécessaire de formaliser une offre ou une acceptation. Si une personne dit à une autre : 'Prête-moi ceci', ou lui envoie un messager, et que l’argent est remis, le prêt est valide. De même, si le propriétaire dit : 'Je te prête ces dirhams' et les lui remet, le prêt est établi. »
Al-Khaṭīb al-Shirbīnī a dit dans Mughnī al-Muḥtāj :
« Al-Adhrāʿī a dit : 'L’unanimité pratique (ijmāʿ fiʿlī) va dans ce sens, et c’est l’avis le plus fort et retenu.' »
Ibn Qudāmah a dit dans son livre Al-Mughnī :
« Le prêt est valide par les termes 'salaftu' (j’ai avancé) ou 'qaraḍtu' (j’ai prêté), ou par tout autre terme exprimant cette intention… ou par un contexte indiquant clairement la volonté de prêter. »
Il est à noter que le remboursement doit se faire sans surplus, conformément aux règles du qard hasan, et les montants et échéances doivent être clairement définis pour éviter tout litige.
Conclusion : Votre démarche est licite, à condition de respecter ces principes.
Et Allah sait mieux.