Mon mari m’a dit qu’il me libérait si j’estimais avec preuves à l’appui qu’il m’avait été infidèle

20-8-2025 | IslamWeb

Question:

As salam aleykoum,
J’ai surpris des conversations dans le téléphone de mon mari avec une femme. Rien de vraiment incriminant mais le doute est semé dans mon esprit. Dans la discussion il m’a dit qu’il me libérait si j’estimais avec preuves à l’appui qu’il m’avait été infidèle. Il m’a dit plus tard qu’il ne pensait pas au divorce en disant cela mais je ne vois pas ce que peut vouloir dire libérer à part divorce . Je veux savoir quel est notre statut actuellement ?

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Réponse:

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Selon l’avis juridique en vigueur chez nous, la parole d’un homme à son épouse : « Considère-toi comme divorcée » fait partie des expressions implicites (kinâyât) du divorce. Ainsi, le divorce ne se réalise par ces paroles que si l’intention de divorcer est présente. Si cette intention n’existe pas, le divorce n’a pas lieu, que la condition posée – à savoir la présentation d’une preuve de trahison – se réalise ou non. Le lien conjugal demeure alors intact entre les deux époux.
Cependant, si le mari avait effectivement l’intention de prononcer le divorce, son propos entre dans la catégorie du divorce conditionnel (at-talâq al-mu‘allaq). Or, ce type de divorce ne se produit que si la condition stipulée se réalise.
En conséquence, si l’épouse n’apporte aucune preuve de trahison de son mari, le divorce ne prend pas effet, même si l’intention du mari était de le mettre à exécution, car le divorce conditionnel ne s’applique pas tant que la condition n’est pas remplie, et ce indépendamment de l’intention.
Nous conseillons enfin aux deux époux de préserver entre eux l’affection et la miséricorde, d’éviter les accusations et soupçons sans preuve, et de ne pas mentionner le divorce ni le brandir comme menace lors des désaccords.

Et Allah sait mieux.