Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Allah — exalté soit-Il — est Celui qui a Lui-même fixé la répartition des héritages, attribuant à chacun la part qui lui revient de droit, puis Il a dit :
« Telles sont les limites d’Allah. Quiconque obéit à Allah et à Son Messager, Il le fera entrer dans des jardins sous lesquels coulent les rivières, pour y demeurer éternellement. Et voilà la réussite suprême. Mais quiconque désobéit à Allah et à Son Messager et transgresse Ses limites, Il le fera entrer dans un Feu pour y demeurer éternellement, et il subira un châtiment avilissant. » (Coran 4/13-14)
Le cheikh As-Sa‘dî (qu’Allah lui fasse miséricorde) a commenté :
« Ces détails mentionnés au sujet de l’héritage constituent les limites d’Allah, qu’il faut respecter sans les dépasser ni les restreindre. »
Ainsi, le renoncement à un héritage avant le décès du testateur n’a aucune valeur juridique en islam, car le droit successoral ne naît qu’au moment de la mort. Par conséquent, si vous renoncez à votre héritage du vivant de votre père, ce renoncement n’aura aucune portée légale ; vous aurez toujours le droit de réclamer votre part après son décès.
En revanche, si vous décidez de céder votre part après sa mort, cela sera considéré comme une donation volontaire de votre part envers vos frères et sœurs.
Quant au fait que vous et vos sœurs habitiez dans la maison de votre père, chacun dans son propre appartement, cela n’affecte en rien vos parts d’héritage ; ce n’est pas une acquisition de propriété, mais simplement un usage toléré pendant la vie du père.
Concernant votre crainte d’un conflit familial si vous refusez de signer, cela ne justifie pas légalement que vous renonciez à vos droits. Toutefois, si vous le faites par piété filiale, pour apaiser votre père et préserver la paix familiale, cela vous sera compté comme un acte de bonté et de mérite auprès d’Allah.
Et Allah sait mieux.