Différence entre banque classique et banque islamique

27-12-2005 | IslamWeb

Question:

J’ai lu dans certains livres qu’il est interdit d’emprunter de l’argent à une banque à cause des intérêts qu’on paie. Dans d’autres j’ai lu qu’une personne peut vendre à crédit en ajoutant la somme de départ pour compenser le délai de paiement ce qui fait exactement une banque islamique, elle achète par excellence un bien immobilier qu’elle vend à un acquéreur avec une majoration. Dans ce cas qu’elle est la différence avec une banque classique ? La somme à rembourser étant connue dès la signature du contrat même si on parle d’intérêt avec un pourcentage fixe ? Je souhaite faire des investissements immobiliers c'est-à-dire acheter pour louer et donc forcement faire des empruntes. Si une personne peut augmenter son prix en rendant à crédit et que cela est permis dans la religion ce qui fait d’ailleurs la banque islamique, pourquoi est il interdit de passer par une banque européenne classique dans le cas où l’on connaît la somme fixe à rembourser ? Puisque pour moi les deux sont équivalents.

Réponse:

Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Cher frère :
Il y a entre les transactions faites par les banques classiques qui sont basées sur des crédits bancaires à intérêts et celles faites par les banques islamiques qui sont basées sur les contrats de paiement différé avec augmentation du prix, une très grande différence.
En effet, les premières proposent à leurs clients des crédits avec intérêts, taux excessif, en contrepartie du délai ou des échéances accordées et c’est du Riba pur, lequel fait partie des péchés capitaux ; tandis que les secondes achètent un produit de commerce puis, après son acquisition totale, le vendent à un prix plus élevé que son prix d’achat en contrepartie d’un paiement différé. Cette transaction qui est du domaine du commerce licite est absolument valable. Allah dit : «Alors qu'Allah a rendu licite le commerce, et illicite l'intérêt.» (2/275)
Car il est licite pour tout un chacun de vendre sa marchandise de la manière qu’il souhaite (paiement comptant ou différé), au prix qu’il souhaite, supérieur, égal ou inférieur au prix d’achat. Tout ceci est du domaine du commerce licite ainsi qu'il est stipulé dans le verset précédemment cité. Par contre, les activités des banques classiques, lesquelles proposent des transactions avec intérêts sans achat et/ou vente,  entrent dans le domaine du Riba.

Et Allah sait mieux.

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