Questions relatives aux femmes esclaves

29-8-2007 | IslamWeb

Question:

J’aimerais éclaircir avec votre aide, quelques questions qui me sont venues après que l’on m’ait fait mention qu’il était question de concubines dans les récits des Califes (que Dieu les agrée). J'ai toujours bien saisi que les musulmans avaient comme limite d'épouses possibles jusqu'au nombre de quatre, et qu'ils leurs étaient bien entendus licite d'avoir des rapports avec elles, aussi j'aimerais comprendre, si possible, l’exigence de n'avoir des rapports qu'avec elles d'une part (il en est question dans le Coran 70:30), et que d'autre part, ils leurs soient possibles d'avoir des rapports avec autant d'esclaves qu'ils possèdent ? Peut-être existe-t-il des explications connues sur cette question. Qu'est-ce qu'il advenait des enfants que les maîtres avaient avec leurs esclaves avec qui ils n'étaient pas mariés ? Comment étaient considérés ces enfants ? "...Il est permis d'épouser deux, trois ou quatre, parmi les femmes qui vous plaisent..."(Coran 4:3) " et n'ont pas de rapports qu'avec leurs épouses ou les esclaves qu'ils possèdent car dans ce cas, ils ne sont pas blâmables," (Coran 70:30)...afficher Comme dans le verset qui suit, si un homme n'a pas les moyens d'épouser une femme libre, si j'ai bien compris, il peut épouser une femme parmi les esclaves croyantes... épousez-les avec l'autorisation de leurs maîtres. Après le mariage, est-ce que l'esclave femme demeurait la possession du maître ? Si oui, est-ce que ce maître avait encore des rapports avec son esclave, qui était devenue une femme marié avec cet autre homme musulman (pauvre) ? Nous savons que Le Saint Coran est immuable, et par conséquent, s'il existait encore aujourd’hui des esclaves, nous savons que les pratiques dont il est fait mention dans le Coran seraient toujours permises. Est-ce qu'il existe encore aujourd’hui des pays où il y a toujours des esclaves (de la même façon dont il en est question dans le Coran)? Je vous remercie de votre générosité à nous répondre (d’ailleurs j’avais grandement apprécié la qualité de la réponse reçue à une précédente question) et j’invoque Dieu L’Exalté d’accepter vos bonnes œuvres et de vous en récompenser.

Réponse:

Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.

Chère sœur,

 

Notre réponse à votre question se résume dans les points suivants :

 

- Il n’y a point de contradiction entre la limitation des épouses à quatre au plus et l’autorisation d’avoir des rapports sexuels avec un nombre indéterminé de femmes esclaves qui sont en sa possession. La limitation mentionnée dans le verset : « […]. Il est permis d’épouser deux, trois ou quatre parmi les femmes qui vous plaisent, … » ne concerne que les épouses et la femme esclave n’est pas considérée comme faisant partie de celles-ci. Seulement la législation islamique autorise son propriétaire à avoir des rapports sexuels avec elle. Allah dit dans ce sens : « et qui préservent leurs sexes [de tout rapport] si ce n'est qu'avec leurs épouses ou les esclaves qu'ils possèdent, car là vraiment, on ne peut les blâmer » (S23/V5 et 6)

 

- L’enfant qui nait suite à une relation sexuelle entre le maître et son esclave est un enfant reconnu légitime par l’ensemble de la communauté. Il est libre et affilié, sans la moindre contestation, à son père qui ne peut le nier. Notre Prophète, , a eu un enfant de son esclave Maria la copte, qu’Allah soit satisfait d’elle, et Il, ,  l’a appelé Ibrahim.

 

- Le coran a posé comme condition au mariage de l’homme libre avec la femme esclave qui appartient à une tierce personne : L’accord du maître de cette dernière (Et épousez-les avec l’autorisation de leurs maitres) et le fait que le prétendant craigne de commettre le Zina et ne peut supporter de ne pas avoir de rapport sexuel. Allah le Très-Haut dit (ceci est autorisé à celui d’entre vous qui craint la débauche ; mais ce serait mieux pour vous d’être endurant.)

 

Si un homme marie sa femme esclave à un autre homme, elle demeure toujours sa propriété, mais il lui sera désormais interdit d’avoir tout rapport sexuel avec elle. Les enfants issus de ce mariage lui appartiennent (c’est-à-dire qu’ils sont des esclaves qui appartiennent au maître de leur mère) sauf dans certaines conditions particulaires dont certaines font l’objet de divergence entre les Oulémas et qui sont développées dans les livres de jurisprudence islamique.

 

Point de doute que le Coran est préservé contre toute altération, modification ou déformation, mais il n’est mentionné dans aucun de ses versets que l’esclavagisme ne prendra pas fin un jour. Nous ne connaissons aucun pays dans lequel cette sa pratique demeure d’actualité.

 

Et Allah sait mieux. 

 

 

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