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Abū Sufiān ibn al-Hārith, le plus brave des habitants du Paradis

Abū Sufiān ibn al-Hārith, le plus brave des habitants du Paradis

Il s’agit d’Abû Sufiân ibn al-Hârith ibn ‘Abd al-Muttalib, qu’Allah soit satisfait de lui, cousin paternel du Prophète (), son frère de lait (ils furent allaités tous les deux par Halîma as-Sa’diya) et l’un des Compagnons les plus vertueux. Le Prophète () dit de lui : « Abû Sufiân ibn al-Hârith est l’un des meilleurs jeunes gens du Paradis » ou il a dit : « le plus brave des habitants du Paradis » (Ibn ‘Abd al-Barr et Ibn Sa’d).

Avant d’embrasser l’Islam, Abû Sufiân ibn al-Hârith, qu’Allah soit satisfait de lui, était hostile à l’égard du Prophète () et ne manquait pas la moindre occasion de composer à son détriment des poèmes satiriques ou de le combattre, partout où le combattaient les autres Quraychites.

De retour de Badr, Abû Lahab l’appela et lui dit : « Mon neveu, approche et raconte-nous ce qui s’est passé ». Abû Sufiân dit : « Par Allah, dès que nous les avons rencontrés, nous n’avons pas tardé à tourner les talons. Et eux, ils nous tuaient et nous capturaient à leur gré. Mais par Allah, je ne reproche rien aux Quraychites, parce que nous avons rencontré des hommes blancs enfourchant des chevaux comme de l’albâtre entre le ciel et la terre. Rien ne leur ressemblait et rien ne pouvait leur résister ».

Lorsque le Prophète () s’est dirigé vers La Mecque pour la conquérir, l’année de la Grande victoire (Al-Fath), Abû Sufiân ibn al-Hârith, qu’Allah soit satisfait de lui, avait déjà embrassé l’Islam et sortit en compagnie de son fils Dja’far et de ‘Abdallah ibn Abî Umayya à la rencontre du Prophète (). En le voyant, le Prophète (), se détourna de lui. Umm Salama, qu’Allah soit satisfait d’elle, lui dit alors : « Ne laisse pas ton cousin paternel et le frère du fils de ta tante paternelle sombrer dans la perdition.» 'Alî ibn Abî Tâlib conseilla Abû Sufiân, qu’Allah soit satisfait d’eux, en lui disant : « Va trouver le Prophète (), tiens-toi devant lui et dis ce que les frères de Yûsuf ont dit à Yûsuf (sens du verset) : « Par Allah ! Vraiment Allah t’a préféré à nous et nous avons été fautifs » (Coran 12/91). Car lorsque quelqu’un dit au Prophète () une bonne parole, il lui répond toujours par une parole bien meilleure.» Abû Sufiân, qu’Allah soit satisfait de lui, suivit le conseil que lui donna Ali, alla trouver le Prophète () et lui dit : « Par Allah ! Vraiment Allah t’a préféré à nous et nous avons été fautifs » et le Prophète de répondre (sens du verset) : « Pas de récrimination contre vous aujourd’hui ! Qu’Allah vous pardonne. C’est Lui Le plus Miséricordieux des miséricordieux » (Coran 12/92). Dès lors, Abû Sufiân, qu’Allah soit satisfait de lui, fit preuve d’une foi sincère.

Il prit part à la bataille de Hunayn aux côtés du Prophète () et resta avec lui sur le champ de bataille, lorsque les autres musulmans avaient battu en retraite. Il tenait la bride du mulet du Prophète () d’une main et de l’autre et sabrait les mécréants. Les musulmans, voyant ceci, revinrent aux côtés du Prophète () et se lancèrent à nouveau au combat. Quand la bataille prit fin, le Prophète () s’aperçut que l’un de ses Compagnons tirait la bride de son mulet. Il lui demanda : « Qui es-tu ? », et Abû Sufiân de lui répondre : « Je suis ton frère de lait, ô Messager d’Allah » (Ibn Hichâm).

Quand le Prophète () rendit l’âme, Abû Sufiân, qu’Allah soit satisfait de lui, le pleura abondamment et composa une élégie en sa faveur.

Un jour, Abû Sufyân parti accomplir le hadj, et c’est là qu’il allait trouver la mort : le barbier excisa un furoncle de sa tête. Peu après, les gens le virent creuser une tombe, s’étonnèrent et lui demandèrent ce qu’il faisait. Il répondit : « Je me prépare une tombe ». Trois jours plus tard, il tomba grièvement malade. Comme sa famille le pleurait, il dit : « Ne pleurez pas, car je n’ai commis aucun péché depuis le jour où j’ai embrassé l’Islam ».

Source : L’Encyclopédie de la famille islamique

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