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Le comportement du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) avec les animaux

Le comportement du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) avec les animaux

Comme est étrange l’attitude des mécréants qui attaquent l’Islam sous prétexte que ce serait une religion qui viole les droits de l’Homme. N’ont-ils rien lu à propos du comportement du Prophète () avec les animaux afin de distinguer, de façon lucide, le statut réservé (a fortiori) à l’Homme en Islam ?! A ce sujet, citons, entre autres, quelques exemples :

Le Prophète () interdit d’utiliser comme cible un être vivant. 'Abdallah ibn `Umar, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père, passa près de gens qui attachaient une poule pour s'en servir comme cible. La règle du jeu impliquait que le propriétaire de la poule ait droit aux flèches qui rataient leur cible. Or, lorsque ces gens virent 'Abdallah ibn 'Umar, ils se dispersèrent et s’éloignèrent de la poule : « Qui est-ce qui a fait ceci ? Qu’Allah maudisse l’auteur de cet acte. Le Messager d’Allah () a maudit quiconque fait d’un être vivant sa cible. » (Mouslim).

Ibn 'Umar, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père, indiqua aussi qu’il se rendit un jour chez Yahia ibn Sa'îd alors qu’un des enfants de ce dernier essayait de tirer une flèche sur une poule qu’il avait attachée. Ibn 'Umar se dirigea alors vers la poule, la détacha puis l’emmena avec l’enfant chez le père et lui dit : « Veux-tu bien interdire à ton enfant d’enchaîner cette volaille pour s’en servir comme cible. En effet, j’ai entendu le Prophète () interdire qu’on prenne toute bête pour cible et qu’elle soit tuée ainsi » (Boukhari).

Le Prophète () interdit également de séparer une bête de ses petits, de même qu’il a interdit de brûler tout être vivant.

Selon 'Abdallah ibn Mas'ûd, qu'Allah soit satisfait de lui : « Nous étions en voyage avec le Messager d’Allah () lorsqu’il s'en alla faire ses besoins. Nous vîmes alors un rouge-queue (un petit oiseau de couleur rouge) avec ses deux petits. Nous prîmes les deux oisillons et leur mère se mit à voler au-dessus de nos têtes à la recherche de ses petits. A ce moment arriva le Prophète () qui dit : « Qui a fait de la peine à cet oiseau en lui prenant ses petits ? Allez, rendez-lui ses enfants ! ». Il vit aussi une colonie de fourmis que nous avions brûlée. Il dit : « Qui a brûlé cette colonie ? » ‘Nous’, répondit-on. « II n'appartient qu'au Maître du Feu de tourmenter par le feu’ » (Abou Dawoud).

Le Prophète () interdit également de mutiler un animal vivant, et maudissait quiconque commettait cet acte.

D’après Ibn `Umar, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père : « Le Prophète () a maudit quiconque ampute un animal vivant de l’un de ses membres » (Boukhari).

A cet égard, Djâbir, qu'Allah soit satisfait de lui, dit qu’un âne marqué à la face passa devant le Prophète () qui, le voyant ainsi, dit : « Qu’Allah maudisse celui qui l'a marqué !» (Mouslim).

Le Prophète () nous indiqua également que la bienveillance à l’égard des animaux entraîne le pardon des péchés.

D’après Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, le Prophète () raconta cette histoire : « Alors qu’un homme poursuivait son chemin, voilà qu’il ressentit une grande soif. Il trouva alors un puits, y descendit et en but. A sa sortie du puits, se présenta un chien haletant et léchant la terre humide tellement il avait soif. L’homme se dit : « ‘Ce chien souffre de la soif autant que j’en souffrais moi-même». Il redescendit dans le puits, remplit d’eau sa chaussure, remonta et en abreuva le chien. Allah loua alors son acte et lui pardonna ses péchés ».
Les Compagnons, qu'Allah soit satisfait d’eux, dirent alors : « Ô Messager d’Allah ! Obtiendrons-nous donc une récompense pour nos bonnes actions envers les animaux ? ». « Pour toute créature vivante il y a une récompense à qui lui fait du bien », répondit-il.

Le plus étonnant est cette histoire :

D’après Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, le Messager d’Allah () raconta : «Un jour qu’un chien tournait autour d’un puits, haletant de soif, voilà que le vit une des prostituées des fils d’Israël. Elle se déchaussa, remplit sa bottine d'eau et abreuva le chien. Cela lui valut l’absolution de ses péchés » (Boukhari et Mouslim).

Allah absout les péchés d’une prostituée, car elle abreuva un chien. Ô combien immense est la miséricorde d’Allah à notre égard !

Notre cher Prophète () nous indiqua que toute méchanceté à l’égard des animaux risque d’entraîner son auteur en Enfer, qu’Allah nous en protège.

D’après Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait de lui, le Messager d’Allah () raconta : « Une femme mérita d’entrer en Enfer à cause d'une chatte qu'elle avait enfermée sans lui donner à manger et sans toutefois la libérer pour qu'elle se nourrisse des bestioles de la terre, jusqu’à ce qu’elle mourût d’inanition » (Boukhari et Mouslim).

Ibn Hadjar, qu'Allah lui fasse miséricorde, tire argument de ce hadith quant à l’obligation qui incombe au propriétaire d’un animal de s’occuper de lui.

Le Prophète () voulut une fois acheter un chameau après que celui-ci se fut plaint auprès de lui de son propriétaire qui le maltraitait.

A ce sujet, Ya'li ibn Murra, qu'Allah soit satisfait de lui, de la tribu de Thaqîf, raconta : « Alors que nous marchions avec le Prophète (), il passa près d’un chameau qui, lorsqu’il vit le Prophète () fit entendre un râle et baraqua en étendant le cou par terre. Le Prophète () s'approcha alors de lui en disant :
- «Où est le propriétaire de ce chameau ? »
Lorsque celui-ci arriva, il lui dit alors :
- «Vends-le-moi ! »
- ‘ Non, je te l’offre’ »
- « Vends-le-moi ! », répéta le Messager d’Allah ().
- « Non, Je t’en fais cadeau quoi qu’il soit notre unique source de subsistance », insista le propriétaire.
- « Vu ce que tu viens de mentionner, sache donc que ce chameau vient de se plaindre à moi et de me dire que tu lui faisais supporter au-delà de ses forces et que tu l'affamais. Veux-tu alors le traiter avec douceur ? » (Ahmed).

Un jour, un chameau se montra très rétif et le Prophète () par sa douceur et sa tendresse, parvint à le calmer

Selon Anas ibn Mâlik, qu'Allah soit satisfait de lui : « Une famille ansarite avait un chameau dont ils se servaient lorsqu’ils arrosaient les champs. Or, un jour, il se montra si rétif qu’il les empêcha de l’enfourcher. Les Ansars vinrent alors trouver le Messager d’Allah () et lui dirent : ‘ Nous avons un chameau dont on se sert pour arroser nos champs. Or, il se rebelle contre nous et nous empêche de l’enfourcher. Les plantes et les palmiers sont assoiffés ’. Le Messager d’Allah () dit alors à ses Compagnons : «Venez avec moi». Ils se levèrent et entrèrent avec lui dans la palmeraie au coin de laquelle il vit le chameau. Le Prophète () se dirigea vers la bête alors que les Ansars disaient : ‘ Ô Messager d’Allah ! Il est devenu aussi agressif qu’un chien enragé. Nous craignons qu’il ne te lance une de ses ruades ! ’. « Il ne me fera aucun mal », assura le Messager d’Allah.
Lorsque le chameau regarda le Messager d’Allah () dans les yeux, il vint vers lui et finit par se prosterner devant lui. Les Compagnons dirent alors : « Ô Messager d’Allah, ce n’est qu’une bête dénuée de raison, et pourtant, elle se prosterne devant toi. Ne devons-nous pas, à plus forte raison, nous prosterner devant toi, nous qui sommes doués de raison ? ». « Aucun humain n’est autorisé à se prosterner devant un autre. Si cela était permis, j’aurais ordonné à toute épouse de se prosterner devant son mari en raison des droits énormes qu’il a sur elle » (Ahmed).

Le Prophète () ordonna d’être bienveillant à l’égard des animaux, fût-ce au moment de leur égorgement, et loua celui qui se comportait ainsi.

Selon Chaddâd ibn 'Aws, qu'Allah soit satisfait de lui, le Messager d’Allah () a dit : « Allah a prescrit la perfection dans tout ce que nous faisons. Quand vous tuez, faites-le humainement. Quand vous égorgez une bête, faites-le de la manière la plus douce : aiguisez bien votre lame et accordez à l'animal le temps suffisant pour mourir (avant de le dépouiller) » (Mouslim).

Selon Mu'âwiya ibn Qurra, qu'Allah soit satisfait de lui, son père lui dit qu’un homme avait dit au Messager d’Allah () : « Ô Messager d’Allah ! Je suis clément à l’égard de la brebis fût-ce en l’égorgeant ». « Si tu fais preuve de clémence à l’égard d’une brebis, Allah te comblera de Sa clémence » (Ahmed).

D’après Ibn Abbâs, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père : « Un homme étendit un mouton sur le côté [pour l’égorger], puis commença à aiguiller son couteau. Alors, le Prophète () lui dit : « Veux-tu le faire mourir deux fois ? Ne peux-tu pas aiguiser ton couteau avant de le faire gésir ? » (al-Hâkim).

Le Prophète () interdit à quiconque de tuer les oiseaux par simple plaisir.

Selon Ibn 'Umar, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père, le Messager d’Allah () a dit : «Celui qui tue un moineau, ou un animal plus gros, sans droit devra rendre des comptes à Allah le Jour du Jugement ». « Et quel est son droit ? » demanda-t-on. « C'est qu'il l'abatte pour en consommer la chair, et non qu'il lui coupe la tête et la jette» (al-Nasâ`î).

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