Un de mes amis dit ne pas prier à la mosquée parce que ses études sont difficiles et qu’il ne trouve pas de temps pour cela. Il dit que l'objectif de ses études est de rendre service à ses parents dans le futur en gagnant de l'argent pour eux. Il donne comme exemple pour appuyer ses dires le fait qu'un homme se rendit auprès du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) voulant accomplir le Djihâd et que le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) lui demanda : - « Ta mère est-elle toujours en vie ? » - « Oui. », lui répondit l'homme. - « Retourne auprès d'elle et sois d'abord à son service. », dit alors le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam). Ce que fait mon ami est-il correct sachant que je pense qu'il prie dans sa chambre ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Ce que fait votre ami est incorrect, car la prière en commun est une obligation selon l'avis correct des savants qui s'appuient pour cela sur de nombreuses preuves dont le verset dans lequel Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : « Et accomplissez la prière, et acquittez la Zakat,et inclinez-vous avec ceux qui s'inclinent. » (Coran 2/43)

Dans ce verset, Allah, exalté soit-Il, ordonne d'accomplir la prière puis ordonne de s'incliner avec ceux qui s'inclinent. Or, cela ne se fait que dans la prière en commun.

Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
« Et lorsque tu (Muhammad) te trouves parmi eux, et que tu les diriges dans la Salat, qu'un groupe d'entre eux se mette debout en ta compagnie, en gardant leurs armes.[...] » (Coran 4/102)

Par conséquent, si Allah, exalté soit-Il, ordonne aux croyants d'accomplir la prière en commun durant la guerre alors qu'ils se trouvent en état d’insécurité, que dire de celui qui se trouve chez lui en sécurité et ne se rend pas à la prière en commun sous prétexte que ses études sont difficiles ? Il ne fait aucun doute que cela n'est pas une excuse valable permettant de manquer la prière en groupe.

Ensuite, même si ses parents lui ordonnaient de manquer la prière en commun, il aurait l'obligation de leur désobéir et de se rendre à la prière en commun, car le Prophète () a dit : « Point d'obéissance à une créature dans la désobéissance à Allah. » (Ahmad)

Al-Hasan a dit : « Si la mère d'un homme interdit à ce dernier de se rendre à la prière de la 'Ichâ' en commun par tendresse envers lui, il ne doit pas lui obéir. » (Boukhari)

Quant au hadith dont vous avez fait mention, il est le suivant : Mu’âwiya ibn Djâhima al-Sulamî, qu'Allah soit satisfait de lui, a rapporté : « Je me rendis auprès du Messager d’Allah et lui dis : - "O Messager d’Allah, j’aimerais aller combattre avec toi pour la cause d’Allah et à la recherche de la récompense de l’au-delà." - "Malheur à toi. Ta mère est-elle vivante ? ", me demanda-t-il. - "Oui.", lui répondis-je. - "Retourne donc auprès d’elle et fais preuve de piété filiale à son égard." , me dit-il. » [Ibn Mâdja (al-Albânî : Sahîh)]

Ce hadith signifie tout au plus que la piété filiale envers sa mère passe avant l'accomplissement du Djihâd si l'homme n'est pas dans une des situations dans lesquelles il lui est obligatoire de l'accomplir et qui sont mentionnées dans les livres de jurisprudence. Cela ne signifie en aucun cas qu'il faut délaisser des actes d'adoration pour rester auprès de sa mère.

Et Allah sait mieux.