Doit-il demander la permission de la première épouse
Fatwa No: 100965

Question

Ma question porte sur un homme qui a une épouse et des enfants d'elle mais veut se remarier sans divorcer d’elle. Doit-il demander la permission de la première épouse ? Sinon, doit-il demander celle de ses parents ? Si son père refuse, doit-il s'abstenir de se remarier ?
Nous savons que la personne doit demander la permission de ses parents pour aller au Djihad, comme nous l'a ordonné le Prophète, Salla Allahou Alaihi wa Sallam, ceci est-il donc obligatoire, à fortiori, pour un deuxième mariage car le Djihad est meilleur et plus méritoire ?

Réponse

Louange à Allah.  Paix et salut sur Son Prophète.

 

Selon la législation islamique, l'époux n'est ni obligé de prendre la permission de son épouse ni celle de ses parents pour pouvoir se marier avec une deuxième épouse, surtout si son motif est son incapacité à préserver sa pudeur par le biais d'une seule épouse.

 

Par contre, s’il apprend que ses parents abhorrent qu'il se marie avec une deuxième épouse et que ce second mariage ne lui est pas obligatoire, il faut alors qu'il demande leur autorisation si les parents s’y opposent pour un motif acceptable par la Charia, par exemple un préjudice qu'il risque d'encourir.

 

Mais s'ils n'ont pas de motif acceptable, l'homme ne doit pas leur demander leur permission, par exemple s'ils  détestent la deuxième épouse en raison d’une infirmité mentale. Ibn Hadjar Al-Haythami a dit, en évoquant la désobéissance filiale qui ne serait pas considérée comme un péché:  Et de la même façon tous les ordres qui ne seraient que le produit d’une faiblesse mentale ou d’une opinion défectueuse et qui seraient jugés par les gens dotés de raison comme des questions faciles à résoudre. 

Il est impossible de faire l'analogie entre l'autorisation du Djihad et d'autres questions permises telles que le mariage car le Djihad expose le fils à la mort et à l’exil et que les parents auront pitié pour leur fils et en seront fortement affectés. Contrairement aux autres questions permises et qui ne causeraient aucun préjudice aux parents tels que le commerce à une époque dominée par la sécurité.

 

Et Allah sait mieux.

 

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