Après mon 5ème enfant, j’ai subi une stérilisation (le médecin disait qu’une nouvelle grossesse serait fatale). Mon mari m’avait promis de ne plus vouloir d’enfant ni se remarier, disant craindre pour ma santé et être satisfait de ses 8 enfants. En réalité, il a contracté un mariage secret et a eu 2 enfants. Quel est mon droit selon la shari’a face à cette promesse trahie et cet engagement rompu?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
L'engagement de votre mari envers vous de ne pas se marier et de ne pas avoir d'enfants n'est pas une promesse contraignante. Manquer à cette promesse n'entraîne pas de préjudice qui vous conférerait un droit particulier (légalement).
Cependant, votre droit légal sur lui est :
1. Qu'il fasse preuve d'équité (justice) entre vous et ses autres épouses dans la répartition des nuits.
2. Qu'il pourvoie à vos besoins de manière convenable.
3. Qu'il entretienne de bonnes relations avec vous.
Certes, il aurait été préférable que votre mari tienne sa promesse, mais il se peut qu'il lui soit survenu quelque chose qui l'a rendu nécessaire à se marier et à avoir des enfants. Dans ce cas, il serait excusé de ne pas avoir tenu sa promesse.
Al-'Ayni, qu'Allah lui fasse miséricorde, a dit dans 'Umdat al-Qârî Sharh Ṣahîh al-Boukhari :
« Par la parole : (s'il promet, il manque à sa promesse), [le Prophète] a attiré l'attention sur la corruption de l'intention. En effet, manquer à une promesse n'est blâmable que si [la personne] a pris la ferme résolution de la rompre au moment même de la promesse. Mais si elle avait l'intention de la tenir, puis qu'un empêchement lui est survenu ou qu'un nouvel avis lui est apparu, cette personne ne possède pas la caractéristique de l'hypocrisie (nifâq). »
Et Allah sait mieux.
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