Apprendre Ă secourir les autres Fatwa No: 104547
- Fatwa Date:7-2-2008
Est-il permis que j'assiste Ă un cours de Basic CPR (qui enseigne les premiers secours nĂ©cessaires Ă ranimer le cĆur et les poumons) qui aura lieu dans une facultĂ© affiliĂ©e Ă ma colonie ? Il est Ă noter qu'en participant Ă ce cours, j'obtiendrai un certificat et j'aurai des notes en plus pour avoir fait des Ă©tudes gĂ©nĂ©rales. Mais j'ignore le verdict de la Charia concernant cette participation. M'est-il permis, en tant que musulman, de suivre un tel cours et d'apprendre Ă secourir les autres, en prenant en considĂ©ration que j'habite dans un pays occidental ? De mĂȘme, j'ignore comment ce cours sera organisĂ© et si les exercices pratiques seront appliquĂ©s sur un ĂȘtre vivant ou sur une poupĂ©e. Il faut aussi noter que le cours sera rĂ©parti sur trois sĂ©ances (du vendredi au dimanche) et que chaque sĂ©ance durera trois heures. Pendant cette sĂ©ance, le participant apprendra l'un des principes du secourisme. Pourtant, si cet apprentissage va Ă l'encontre des principes de la Charia, je m'abstiendrai de le faire.
Louange Ă Allah. Paix et salut sur Son ProphĂšte.
Cher frĂšre,
Il va sans dire que l'apprentissage de la mĂ©decine est l'une des obligations de suffisance communautaire. Ce type dâobligations concerne la communautĂ© dans son ensemble. DĂšs lors quâun nombre suffisant dâindividus sâen chargent, les autres en sont exemptĂ©s. Si aucun musulman ne s'en acquitte ou si ceux qui s'en chargent ne sont pas Ă mĂȘme de le faire de façon satisfaisante, alors ont pĂ©chĂ© ceux qui peuvent l'accomplir et ne l'ont pas fait.
Certains OulĂ©mas estiment qu'apprendre la mĂ©decine est mieux que de faire une obligation individuelle qui doit ĂȘtre accomplie par chaque individu musulman, c'est-Ă -dire que le musulman qui sâen charge aura plus de mĂ©rite que celui qui accompli une obligation individuelle parce que son intĂ©rĂȘt dĂ©passe la personne qui l'accomplit et qu'ainsi il prĂ©serve toute la sociĂ©tĂ© du pĂ©chĂ© consĂ©cutif Ă sa nĂ©gligence.
Partant de ce principe, si cet exercice pratique est appliquĂ© sur une poupĂ©e ou sur un ĂȘtre vivant dans le but de le secourir, la participation Ă cet exercice est au moins recommandĂ©e, tant qu'elle n'aboutit pas Ă nĂ©gliger un devoir, ni Ă commettre un interdit.
Et Allah sait mieux.