Pourquoi l'intention ne fait pas partie des obligations du Ghusl chez les hanafites ?
Fatwa No: 401836

Question

Salem aleykoum Pour les hanafites l'intention n'est pas une obligation pour le ghusl, je veux savoir la preuve sur laquelle ils s'appuient ? Merci

Réponse

Louange Ă  Allah et que la. Paix et la bĂ©nĂ©diction soient sur Son Prophète et Messager Mohammed ainsi que sur sa famille et ses compagnons : L'intention dans le Ghusl et le WudĂ» chez les hanafite est une Sunna et non une obligation ni une condition de validitĂ© contrairement Ă  l'avis de la majoritĂ© des oulĂ©mas. Les hanafites ont avancĂ© plusieurs preuves pour Ă©tayer leur opinion relative Ă  cette question. Parmi les preuves qu'ils ont avancĂ©es celles mentionnĂ©es dans l'EncyclopĂ©die koweĂŻtienne du fiqh : Ils ont avancĂ© comme preuve que l'intention n'est ni une obligation ni condition de validitĂ© les deux versets suivants: Allah, exaltĂ© soit-Il, dit : "Ô Croyants, lorsque vous vous levez pour la prière, lavez vos visages et vos mains jusqu’au coudes ; essuyez-vous les tĂŞtes et lavez-vous les pieds jusqu’aux chevilles ". (Coran 5/6) Ce verset ordonne le lavage et l'essuyage d'une manière absolue sans poser la condition de l'intention et il n'est pas permis de poser cette condition sans une preuve indĂ©pendante qui la justifie. Dans l'autre verset, Allah, exaltĂ© soit-Il, dit : "Ô croyants ! N’approchez pas de la prière alors que vous ĂŞtes ivres jusqu’à ce que vous sachiez ce que vous dites et aussi quand vous ĂŞtes en Ă©tat d'impuretĂ© majeure (Junub) -Ă  moins que vous ne soyez en dĂ©placement- jusqu'Ă  ce que vous ayez pris un bain rituel. " (Coran 4/43). Ce verset interdit Ă  celui qui est en Ă©tat d'impuretĂ© majeure de s'approcher de la prière avant de prendre un bain rituel sans poser la condition de l'intention ce qui prouve que l'interdiction s'arrĂŞte dès que la personne prenne un bain dans l'absolu. Le verset "[…], mais il veut vous purifier" prouve que l'ordre d'accomplir le Ghusl ou le WudĂ» a pour but la purification et celle-ci se fait par l'utilisation d'une eau purificatrice sur l'endroit spĂ©cifiĂ© et n'est pas liĂ©e Ă  l'intention. Ibn Ruchd dans Bidâyat al Muchtahid (15/1) a expliquĂ© la cause du dĂ©saccord entre les oulĂ©mas sur cette question lorsqu'il a dit : la cause du dĂ©saccord revient Ă  leur comprĂ©hension de la finalitĂ© du Ghusl et du WudĂ» s'agit-il d'une adoration pure et simple comme la Salât et les autres actes cultuels par laquelle on se rapproche d'Allah et dont la finalitĂ© n'est pas dĂ©terminĂ©e ou d'une adoration dont la finalitĂ© est dĂ©terminĂ©e comme le lavage pour nettoyer une souillure. Ils sont tous d'accord sur le fait que la validitĂ© de toute adoration dont la finalitĂ© n'est pas dĂ©terminĂ©e dĂ©pend de l'intention de son auteur et que l'adoration dont la finalitĂ© est connue ne nĂ©cessite pas l'intention et le Ghusl et le WudĂ» peuvent ĂŞtre classĂ©s dans les deux types d'adoration car ils regroupent Ă  la fois l'adoration et la propretĂ© d'oĂą la divergence entre les oulĂ©mas concernant la catĂ©gorie sous laquelle ils doivent ĂŞtre classĂ©s. Ceux qui les ont classĂ©s dans la première catĂ©gorie exigent l’intention et ceux qui les ont classĂ©s dans la seconde ne l’exigent pas. Et Allah sait mieux

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